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La fin des sociétés off-shores – le début du capitalisme en Thaïlande ?

Publié le 20 juin 2007 par Julien Mayard

Dans un article du 27 juillet 2006, concernant les montages juridiques en Thaïlande, je prédisais qu'un jour l'administration fiscale thaïe se rendrait compte que le système des sociétés offshores lui fait perdre de l'argent

La question que je posais alors était : Jusqu'où un pays peut-il se permettre de perdre de l'argent ?

Et bien si l'on en croit la presse locale, le fisc thaïlandais commencerait à se rendre compte de cela et à la dire.

D'après " Baht & Sold " donc le Revenue Department (Direction Générale des Impôts) par la voix de son " Deputy Director-General ", c'est-à-dire Vice Directeur Général, M Satit Rangkasiri, a fait savoir qu'il poursuivrait les entreprises qui utilisent des sociétés basées dans des paradis fiscaux dans le but d'échapper à l'impôt thaïlandais et les sociétés de conseil qui les aident en montant les sociétés off-shore.

Pour avoir vécu en Asie depuis 13 ans, je suis convaincu qu'il s'agit encore d'une opération coup-de-poing qui ne pourra pas être soutenu ni dans la durée, ni géographiquement.
Mais je trouve qu'enfin le raisonnement est intéressant et j'aimerais le pousser un peu.

Pourquoi les entreprises commerçant en Thaïlande éprouvent-elles le besoin de monter des sociétés off-shore ?

Les entreprises basées en Thaïlande utilisent des sociétés enregistrées dans des pays voisins comme Hong Kong, pas seulement pour échapper à l'impôt, bien que ce soit un motif majeur, mais aussi parce que le droit de ces pays leur offre plus de facilité ou de protection.
Il serait bon que le législateur Thaï ne perde pas cela de vue, sous peine de voir l'hémorragie de capital qui atteint ce pays depuis un an s'accroître et devenir fatal.
En bref, s'il veut mettre de l'ordre dans les affaires du Royaume, le législateur devra donner quelque chose en échange. Laisser aux étrangers la faculté de contrôler plus de 49% des parts de la société dans laquelle ils investissent par exemple...
Et là ce serait une vraie révolution. Celle qu'on appelle : " Capitalisme " !


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