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[Avant-première] Ninja Turtles 2, back in the 80’s

Par Rémy Boeringer @eltcherillo

[Avant-première] Ninja Turtles 2, back in the 80’s

Ce dimanche 12 juin 2016, nous avons eu l’occasion d’assister à l’avant-première de Ninja Turtles 2, qui sortira le 29 juin prochain. Pourtant produit par Michael Bay, producteur-réalisateur qui gâche à peu près tout ce qu’il touche, la version de Dave Green a au moins le mérite d’utiliser à bon escient les personnages emblématiques de la série de 1987, qui a bercé l’enfance de tant d’entre nous, notamment Bebop, Rocksteady et Krang.

Alors qu’il est libéré par ses acolytes avec l’aide du docteur Baxter Stockman (Tyler Perry), Shredder (Brian Tee) est enlevé par Krang (Brad Garret), un envahisseur venu de la dimension X et qui souhaite mettre la planète Terre sous son joug. Enrôlant le malfrat célèbre, à qui il donne le moyen de se débarrasser de Leonardo (Pete Ploszek), Raphaelo (Alan Ritchson), Michelangelo (Noel Fisher) et Donatello (Jeremy Howard), les quatre ninjas mutantes, justicières masquées de New-York, il s’en fait un allié de poids. Ce dernier transforme deux voyous de bas envergures, Rocksteady (Stephen Farrelly) et Bebop (Gary Anthony Williams) en hommes de mains mutants, un phacochère et un rhinocéros.

[Avant-première] Ninja Turtles 2, back in the 80’s

Leonardo (Pete Ploszek)

On mettra un bémol sur les blagues scatophiles de Rocksteady et Bebop qui restent concentrer pendant tous le film sur leur gazs respectifs et l’on pourra affirmer que Ninja Turtles 2 est, contre toute attente, une agréable surprise. C’est peut-être le seul faux pas de cette adaptation qui, en substance, apporte une scénario simple mais rondement mené, permettant aux notalgiques du dessin animé de retrouver les méchants charismatiques qu’ils avaient attendu en vain lors du première épisode. En effet, le film de Dave Green s’attardent davantage sur la création animée télévisuelle supervisée par Kevin Eastman et Peter Laird, les créateurs du comics. Le rendu graphique des tortues ninjas est plus qu’acceptable tandis que Maître Splinter a bénéficié de deux acteurs pour un rendu bluffant, Danny Woodburn ayant réalisé la capture de mouvement tandis que Tony Shalhoub lui a prêté sa voix. Mais si il y a belle et bien une réussite à signaler, c’est la reconstitution de Krang. Lorsque celui-ci se bat contre les tortues au cœur du Technodrome en construction, il faut avouer que l’on en reçoit plein les mirettes. D’ailleurs, bien que la 3D comme souvent reste un gadget, dans une perspective d’attraction comme lorsque Krang sort la tête de son armure gigantesque et robotique, elle n’est pas d’un usage inutile.

[Avant-première] Ninja Turtles 2, back in the 80’s

Casey Jones (Stephen Amell) et April O’Neil (Megan Fox)

Comme nous le disions plus haut, l’humour est parfois potache mais certaines trouvailles sont sincèrement drôles comme lorsque le pleutre Vernon Fenwick (Will Arnett) tentant de retrouver une caméra cachée pas si cachée que cela. Parfois les quatre frères sont mêmes attachants. Représentant chacun un trait de caractère poussé à la caricature, le scénario les mettant de temps en temps à contre-pied de leur utilisation première réussit à les rendre sympathiques, moins caricaturaux qu’il ne le paraisse. Reste, véritable ombre au tableau, le traitement réservé à April O’Neil (Megan Fox), pourtant censé être une investigatrice de talents, qui est constamment ramené à son déplorant rôle de femme-objet nunuche. Même lorsqu’elle est en position de bravoure, la caméra prend soin de s’appesantir lourdement sur ses formes qui semblent n’être que le seul argument de sa présence. À ce niveau, Ninja Turtles 2 prend l’aspect d’un film pour adolescents prépubères. C’est malheureusement ici que l’on retrouve la pâte de Michael Bay.

[Avant-première] Ninja Turtles 2, back in the 80’s

Bebop (Gary Anthony Williams) et Rocksteady (Stephen Farrelly)

Assez fun et drôle, bien rythmé, Ninja Turtles 2 est un bon divertissement qui sera vite digéré et oublié par nos âmes cinéphiles mais qui relève un peu le niveau des productions bayennes. Peut-être parce que contrairement à Transformers, Teenage Mutant Ninja Turtles est une vraie série avant d’être un produit commercial et que ça se ressent dans son exploitation. À voir à vos heures perdues uniquement.

Boeringer Rémy

Retrouvez ici la bande-annonce :


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