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Nouvelles alternatives à la recherche sur les animaux

Par Panouche

(source texte : courrier des bêtes – juin 2016)

Il faut rappeler que l’expérimentation animale est subventionnée chaque année par 100 millions de francs ponctionnés aux contribuables. En regard, seulement 400’000 francs sont alloués chaque année aux expérimentions sans animaux, ce qui représente 0,4% du total

La science, la recherche, l’industrie et les autorités doivent accepter les défis de tests sans animaux pour éviter que ces derniers continuent de souffrir et pour renforcer la Suisse comme site économique et de recherche scientifique

La fondation Naef pour la recherche in vitro encourage les chercheurs et scientifiques qui développent des moyens de recherche efficaces et substitutifs à l’expérimentation animale

Elle attribue chaque année des prix pour apporter son soutien aux travaux les plus prometteurs et favoriser le développement de nouvelles méthodes

Les lauréats du prix 2016 démontrent que l’utilisation de cellules humaines permet de nouveaux développements dans l’étude des virus respiratoires, sans recours à l’expérimentation animale

La fondation a décidé de mettre à l’honneur les recherches de la professeure Caroline Tapparel-Vu et du professeur Laurent Kaiser dans le cadre de leurs études sur les infections virales

Les infection respiratoires sont la quatrième cause de mortalité à travers le monde, et la première cause pour les enfants de moins de cinq ans. Il n’existe à ce jour pas de vaccin, ni de traitements efficaces contre les virus responsables de ces infections et, en particulier, contre les plus fréquents, les rhino-virus. Il est indispensable d’améliorer les méthodes de recherche en utilisant de nouveaux modèles capables de reproduire fidèlement la maladie et son environnement

Dans ce but, les professeurs élus ont développé un modèle d’étude utilisant des tissus respiratoires humains et des virus circulant dans la population. Il s’agit de coller au plus près à la réalité médicale en simulant au mieux ce qu’il se produit dans un patient infecté. Preuve de l’intérêt de ce nouveau modèle: certains virus (les souches HRV de l’espèce C), qu’il était impossible jusque-là de cultiver, sont capables de se répliquer dans ce système in vitro, et peuvent ainsi enfin livrer leurs secrets aux chercheurs

Ce modèle permet d’étudier la réplication virale, mais aussi la façon dont les virus perturbent le tissu qu’ils infectent. Ces expériences représentent une alternative plus adéquate que les modèles basés sur les animaux et démontrent l’intérêt des méthodes de recherche in vitro

Pour de nombreux autres virus, on manque de modèles d’études simples et efficaces qui permettent de développer traitements et vaccins. Les projets de recherche des professeurs Tapparel-Vu et Kaiser sur des virus neurotropes étudiés in vitro permettront également à l’avenir d’ouvrir de nouvelles voies de recherche tout en limitant le recours à l’expérimentation animale

C’est une nouvelle qui réjouit particulièrement la SVPA



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