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La guillotine à la lame de glace

Publié le 19 juin 2016 par Philippejandrok

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LA GUILLOTINE À LA LAME DE GLACE

En visitant le Père-Lachaise, une pierre tombale a attiré mon attention, elle surplombait un trou béant dans lequel un cercueil attendait son couvercle, dessus la pierre était inscrite une épitaphe :

Parti Socialiste - 1905 - 2017 – Mort pour ne pas avoir été… socialiste

Alors, je l’ai vu, le parti, il était là, dans sa caisse de retraite en sapin blanc, allongé de tout son long telle une momie égyptienne, cerclée de bandelettes comme des tracts sur lesquels était écrit :

- Une France victorieuse, avec Hollande, sa dernière valse…

La der des der, la toute dernière, la meilleure d’entre toutes, celle qu’il faut danser à tout prix, pour oublier le raté des précédentes et pour cacher que la prochaine, ultime délivrance, sera aussi mauvaises que la première, il ne pourrait en être autrement, c’est la logique imaginaire des enfants. Il faut avouer que je n’apprécie guère cette danse, la valse qui tourne à un goût de viscères pourri, et à Vienne, la dansent encore les nazis au bal du palais impérial du Hofburg si apprécié par la Marine, mais qui peine à la savoir danser.

Les lettres avaient la couleur des roses, les bandes, celle du sang, celui des Français assurément. Il ne ressemblait à personne que je connaissais, le corps du parti, il avait mille visages qui semblaient appartenir à tout le monde, mais sa tête reposait désormais entre ses mains, et sur cette face jaunâtre, sa bouche décrivait un O muet dans l’expression figée, et ses yeux écarquillés la surplombait, dans celle de la surprise de l’horreur.

Le parti socialiste s’était fait guillotiner. Il était temps, me direz-vous :

- À la bonne heure, au bonheur ? Ah celle-là, s’écria le passant, on l’attendait depuis longtemps…

« Tout vient à point à qui sait attendre » dit le proverbe, mais j’étais trop loin pour l’entendre, le fil de la lame bleu diamant fondant sur le manant. Lui, il voulait être aimé, mais il était méprisé, peut-on seulement aimer le parti qui opprime, qui bande les yeux du voyant, qui tranche la langue du fou chantant ?

Et pour forcer cet amour du peuple, il s’est fait craindre comme le tyran impose sa colère à ses enfants. Quand il avait peur, il semait la terreur de toutes les façons, il revêtait plusieurs formes, celle des monstres, des contre-réformes, il était si doué, il est si facile d’assassiner la vérité, lorsque l’on a le pouvoir en sceptre noir, imposant au peuple sa victoire, ce n’est pas un combat, c’est un assassinat illusoire.

Il n’a rien dit à Europe qui a rétabli la peine de mort pour ceux qui se battaient pour la république, pour le respect de la démocratie comme elle avait été écrite. C’est Zeus, le père du Minotaure, pauvre créature se nourrissant des morts, comme ce peuple se nourrit des miettes jetées aux cœurs de pigeon rougeoyants sur un parterre de corps affamés par le parti des socialistes de ce pays. Il est resté complice de ses faux frères ennemis, il a adoré la Finance comme les Hébreux, « le veau d’or », il en a fait bombance, et toi, citoyen, désormais tu survis dehors, dans les bosquets des parcs publics, sur des cartons dans des abris bus, sur les bouches chaudes d’aération du métro, couvert de puces. Parti Socialiste, tu as perdu les fils de la république, toi, mauvais parti d’une fille impudique.

Mais, comme tu avais raison, Parti des Socialistes, d’être un assassin par procuration, car, n’envisageais-tu pas déjà de reprendre le pouvoir avant de le voler par le mensonge, ce pouvoir laissé à d’autres, mécréants comme toi, au service des lobbys agissants ?

Je te vois à présent, comme personne, gisant dans ta caisse, toi le maitre des mots « populisme », « xénophobie », « gauchisme infantile », « politiquement correct », « crime de pensée » ou « crime de penser », « dialogue social », « racisme ».

Ces maux accusateurs, magiquement diaboliques dans ta bouche venimeuse, toujours employés contre le peuple qui pense mal, qui comprend mal, qui vote mal, c’est pourquoi il a besoin d’un guide, ce peuple imbécile, car tout ce que le peuple refuse de la part du parti socialiste est mal, systématiquement mal, parce qu’il ne sait pas penser, parce que pour toi, il est peu capable de lire et de comprendre le fond de ta pensée, alors, qu’as-tu fait ?

Tu la lui as imposée de force ta vérité, tu la lui as enfoncée dans le crane comme le clou dans la main du Christ, tu la laisser hurler sa douleur pour lui apprendre que s’il ne t’entend pas, c’est l’autre main que tu crucifieras. Lui as-tu seulement laissé une chance d’exprimer cette pensée ? Jamais, ta force de dialogue est justement ton épilogue, sans échange ni partage, tu prends sa vie en gage.

Alors, quand le peuple a forcé le passage pour donner son opinion que tu ne voulais pas entendre, tu lui as envoyé tes brigades d’assassins armés pour mater la rébellion. Quelle bonne solution pour entériner le dialogue social dont tu ne cesses de rabâcher les oreilles à cette nation. Mais social pour toi, veut dire dictatorial, ta décision sans appel, est un flan vide sans pareil.

Le Parti Socialiste est la raison même, et cette raison des tas de mauvaises ambitions, sert de faire valoir à tant de troublions idiots et nécessaires pour lui, et pour qu’ils portent aux nues la bêtise comme étendard symbolique, et l’intelligence à l’ordure consumée. Dans cette politique, ils s’attribuent tous les mérites d’autrui, c’est cela qu’ils appellent démocratie.

On rêverait à quelque chose de plus bucolique de la part du parti socialiste, parti de la pensée unique, qui parle d’ouverture en pratiquant la fermeture, mais ce rêve est impossible, c’est le parti qui sert les hérétiques, les bouffeurs de curés, les briseurs de croix et de grèves, les adorateurs des barbus qui sont déjà là-bas. S’il était démocrate, les religions ne le dérangeraient pas, mais il est autocrate et favorise les unes pour détruire les autres, c’est sa conception de la république qui s’assimile à la nationale socialiste.

Alors, gisant, que dis-tu à présent que l’on t’a coupé le sifflet ? Tu n’es plus l’arbitre de cette patrie, le peuple reprend ses droits et te montre fièrement son doigt, car lui au moins, il a de l’honneur.

Pour canaliser la violence dont tu étais l’instigateur, toi, l’universel imposteur, tu forçais l’oppression du peuple en lui faisant croire qu’il était responsable de tes actes félons, mais justement, pour une fois, c’est toi qui a payé pour de bon.

La guillotine s’ennuyait à mourir dans sa remise où tu l’avais placée, et brusquement cherchait une tête pour tenter l’aventure, celle d’une crapule pour une fois démise, tranchée sur sa poitrine dans sa sépulture orpheline. Étrange que ton peuple voyait la lumière et toi, Parti du social, toujours dans l’ombre, à réciter tes prières :

  • Le pari socialiste est la raison même… fais-tu dire par tes sbires, faux diplômés et socialistes engagés, quel étrange défilé, voir des crapules endimanchées.

Tu avais la raison en déraison, et la décision solennelle, on ne les comptait plus, ceux qui pleuraient dans les venelles, tes terribles décisions, intolérables applications, ont détruites tant de foyers, tant de maisons, que les larmes du peuple ont appelés celle des cieux qui ont inondé le pays en à peine quelques nuits.

Depuis, les vautours sont tombés, restent les faucons pour le malheur du peuple qui rêvait à Paris de son Panthéon.

Il y aura toujours des rapaces pour saisir les rênes du pouvoir contre le citoyen, ils seront là, comme des gardiens pour prendre sa place, c’est pourquoi elle a encore du travail, la guillotine à la lame de glace.

Nous vivons une époque formidiable…


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