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Hantômes, d’Isabelle Baladine Howald

Publié le 20 juin 2016 par Onarretetout

howald_hantomes

Hier, dans une caravane, une jeune femme a déposé devant moi des cartes de tarot, face découverte. Elle m’a demandé d’en choisir une, qui serait le déclencheur du texte qu’elle aurait à me lire. Ai-je choisi ? Je sortais d’un autre entresort où un bonimenteur prétendait m’initier au jeu de bonneteau. La carte que j’ai désignée, en la faisant glisser sur la table entre la jeune femme et moi, portait ces mots : « enterrement ou naissance ».

Je ne me souviens pas du texte qu’elle a alors sorti d’un bocal, et qu’elle a chuchoté dans la lumière douce de la caravane où aucun bruit ne parvenait de l’extérieur. J’ai pensé à Francine Vidal et son spectacle Un mal des mots. Puis la chuchoteuse m’a invité à écrire une phrase dehors, sur un papier. Ce fut : « Le mot n’est que la mort sans en avoir l’air ».

Et, rentré chez moi, j’ai retrouvé ce petit livre, édité par Isabelle Sauvage : Hantômes, d’Isabelle Baladine Howald.

« (devancer sans fin la scène des adieux, je - court devant - les mains et bras tendus ouverts pour / contre)
(…)
Ne pas s’en relever. Mais relever
(…) »

hantômes

Me reviennent les Flagmen.

Me revient que Christiane Veschambre invite aussi, comme le fait Isabelle Baladine Howald, les mots de Mallarmé dans son livre lu récemment. Et « je me souvenais de ceux avec lesquels j’avais vécu, auprès desquels je ne dormais pas ». Et je me souviens aussi d’autres que je n’ai pas connus : « C’est     écrire     avec      toi     ta pensée (proche) ».


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