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#Brexit : l’Europe punie par là où elle a pêché…

Publié le 24 juin 2016 par Mister Gdec

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Impossible d’y échapper. Le « brexit », ils ne parlent que de ça, comme le prouve cette capture d’écran de mon fil d’ actus.

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Contrairement à d’autres certainement bien plus catégoriques que moi, surtout parmi les souverainistes et l’extrême droite qui s’en réjouiront probablement, je suis beaucoup moins catégorique sur le sens de ce vote anglais. Je ne sais qu’en penser. Des proches me disent que c’est une chance pour l’Europe sociale, que cet événement pourrait fortement y contribuer. Je n’en suis pas si sûr… D’abord parce que l’Europe s’est fondée, et c’est son tort essentiel, cela même qui à mon sens conduit à son échec aujourd’hui, sur des bases plus (et trop exclusivement ¹) économiques que sociales, environnementales, et humaines. Le moins que l’on puisse écrire est que son fonctionnement n’est pas très démocratique, point qui a certainement pesé lourd aussi dans le choix de certains électeurs anglais… Ensuite, parce qu’on n’a jamais vu le libéralisme se remettre en question, accepter son inefficience, lui qui se présente comme un pragmatisme plus que comme une doctrine, alors que c’est une croyance, et à mon sens celle d’une secte que ses adeptes ne contestent guère, comme ils le feraient d’une foi en un dieu immanent. Ce dieu, c’est l’argent, et c’est pour ce dieu là que les anglais ont quitté l’Europe. Ont-ils eu tort, ont-ils eu raison ? Difficile de leur expliquer en effet sur ce seul point strict là que le brexit est un tort, quand on sait que l‘Angleterre verse 15,2 milliards d’euros par an en moyenne aux institutions européennes quand elle reçoit en «retour» 6,7 milliards, soit une contribution nette de 8,5 milliards (0,3 % de son PIB, source). Une somme qu’un quidam estime probablement en tout bon sens populaire voir revenir dans sa poche de contribuable. Comment l’en détromper ? Les pro-maintien dans l’euro n’y sont manifestement pas parvenus, n’ayant pas grand chose à proposer sur le registre social, et pour cause…  Et ce n’est pas l’argumentation proprement apocalyptique du « Project Fear » (« projet de la peur) qui risquait de leur faire adhérer à un projet européen si défaillant et déséquilibré.

Et maintenant, une foule de questions se posent quand à cette décision du peuple anglais, qui entraîne une multitude de conséquences. Déjà, les places boursières s’affolent, la livre sterling a perdu plus de 10 %. L’Écosse et l’Irlande du Nord, qui se sont prononcées majoritairement pour le maintien dans l’Euro, risquent fort de demander des dispositions pour rester dans l’euro, favorisant indirectement le camp des indépendantistes, et provoquant l’éclatement de la Grande-Bretagne. Ailleurs en Europe, cela risque fort de faire tache d’huile et des pays comme la Hollande pourraient s’engager sur la même voie.  Les conséquences de ce vote seront-elles globalement positives, ou négatives ? Comme dans toute réalité quand elle est finement analysée, probablement un peu des deux, nous verrons… Bien malin et bien trop sûr de lui ou d’elle qui prétendrait le prévoir. Mais comme ce monde est peuplé de charlatans qui s’auto-désignent experts, estampillés qui plus est par les chaînes d’infos en continu, alors… je leur laisse volontiers la place. Moi, je vais déjeuner. Bien le bonjour par chez vous.

¹ un point essentiel qui fonde le sens de mon NON pourtant majoritaire mais pas respecté au traité constitutionnel européen.


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