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Quelqu'un en vue, le Fenêtre sur cour intimiste d'Inès Benaroya

Par Filou49 @blog_bazart
30 juin 2016

quelqueunvue

"Abandonne-toi à la tyrannie douce de l'habitude. Tu es prisonnière volontaire de ton canapé, captive du velours qui diminue ton niveau de conscience jusqu'à prendre les rênes de ta propre vie. On se fiche de tes humeurs. Pour qui te prends-tu? Ton arrogance n'a d'égale que ta bêtise. Ta prétendue lucidité ne t'est d'aucun recours. Vis comme nous, les yeux cachetés, bâillonnée, mutilée."

 Avec son premier  roman La Remise une chef d'entreprise quinqagénaire, Inès Benaroya,avait rencontré  un  beau succès en 2014.  Normal que  tout juste deux ans après elle se rééssaie au roman avec ce Quelqu'un en vue, sorte de Fenêtre sur cour mais en plus français et plus intimiste.

On y suit  Vincent, un homme tout juste sorti de prison, s'installe dans un appartement. et qui va vite avoir une obsession , celle de Valeriane,  sa voisine d'en face  qu'il va épier, et cela, jusqu'à l'obsession.

Cette rencontre  improbable un ancien repris de justice et une femme enfouie dans les carcans sociaux va suivre le déroulé de trois parties distinctes, dont seule la dernière trouvera une certaine sérénité.

 En plus du chef d'oeuvre de huis clos d'Hitchcock, on  pense aussi pas mal au Monsieur Hire de Simenon adapté génialement par Patrice Leconte en 1988 pour ce huis clos séparé par des fenetres et des cours d'immeubles.

Pörtée par  une écriture visuelle et sans fioritures, ce roman  doux amer qui fait se croiser deux vies en quasi huis-clos, deux vies qui semblent en bout de course possède certes un canevas attendu, mais offre un plaisant moment de lecture...


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