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OK Google, Siri, Echo : les voix multiples de l’intelligence artificielle

Publié le 01 juillet 2016 par Pnordey @latelier

[Décryptage] L’intelligence artificielle pourrait trouver un essor avec la commande vocale. Pour quels bienfaits, quels risques ? Par Nathalie Doré, CEO de L’Atelier North America.

Oubliez les smartphones et autres accessoires : la voix associée à l’intelligence artificielle vont être la base de notre quotidien connecté. Et ça a déjà commencé !

Plusieurs marqueurs : une récente étude réalisée auprès de 500 Américains révèle que seulement 2% des propriétaires d’Iphone n’ont jamais utilisé Siri. Google a, de son côté, démontré lors du dernier Google IO, que la société de Mountain View attache de plus en plus d’importance à la voix. Dans un futur très proche, celle-ci pourrait contrôler les recherches Google, ce qui pourrait expliquer leur investissement massif dans Google Assistant.

Un autre marqueur : parions sur une intelligence artificielle de plus en plus performante et de moins en moins chère. Elon Musk, avec d’autres investisseurs, a d’ailleurs investi 1 milliards de dollars pour créer l’association à but non lucratif OpenAI. Le but de cette association ? Aider au développement de l’intelligence artificielle.

Voix + AI : déjà une réalité

Du côté des usages, l’association de la voix et de l’intelligence a déjà fait son incursion dans notre quotidien. Au petit déjeuner, l’utilisateur demandera à Alexa d’Amazon – le fameux Echo, son agenda de la journée, mais aussi la météo et l’état de la circulation. L’infirmière virtuelle de l’application Sensely se chargera, elle, de faire son check-up de santé et l’enjoindra à faire du sport, avec Vi, un wearable coach sportif virtuel veillant sur la bonne santé du coureur et le motivant à aller au maximum de ses limites. Amy, son assistante virtuelle, lui rappellera de travailler, et gérera ses rendez-vous. Et tout ça est bien sûr très souvent piloté par la voix.

AI, un a(m)i ?

Avec l’avènement de la voix se pose de plus en plus la question de la relation avec cette intelligence artificielle – parlante. Et ce débat fait rage dans la Valley. Nell Watson de la Singularity University parie, elle, sur le développement de l’empathie artificielle. Elle a déclaré récemment que toute relation implique de l’attachement. A l’instar de Serge Tisseron, psychologue réputé dans son dernier ouvrage, elle pense que les êtres humains développeront pour les robots un sentiment semblable à celui qu’ils éprouvent à l’égard de leurs animaux de compagnie.

AI, un assistant de vie qui ne vous veut pas que du bien

Un autre écueil pourrait être la baisse de nos capacités cognitives causée par l’anticipation gérée par l’IA, - et on ne l’évoque que trop peu. Si les intérêts d’avoir un assistant virtuel sont certains, cette même assistance à terme, qui anticipe pour l’humain, voire, qui pense pour lui, pourrait représenter un vrai risque. Demain, aurons-nous du mal à prendre des décisions, à explorer, à inventer des choses ? Il faudra donc utiliser ces nouvelles technologies à bon escient et penser à garder du temps de cerveau, pour développer nos compétences, activités, pensées !


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