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Rêver de Franck Thilliez

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Rêver de Franck Thilliez

rêver Franck ThilliezBroché: 600 pages
Editeur :
Fleuve Editions
Collection :
Fleuve noir
Date de parution : 2 Juin 2016
Langue :
Français
ISBN-10:
2265115584
ISBN-13:
978-2265115583
Prix éditeur : 21€90
Disponible sur liseuse :
Oui


Résumé:

Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.
Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.

Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l’accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s’exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l’enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.

Mon avis:

Franck Thilliez est l’une de mes valeurs sûres pour ce qui est des thrillers angoissants et diablement bien construits. Rêver n’a pas fait exception. Délaissant son duo d’enquêteurs Lucie Henebelle/Franck Sharko, l’auteur met ici en scène une héroïne singulière, non par son métier de psychologue, mais par le trouble du sommeil dont elle souffre. Entre crises de catalepsie, pertes de mémoire dues à son traitement et cauchemars trop réels, la jeune femme, mère célibataire d’une adolescente, va devoir affronter des démons qui vont la conduire à la limite de la folie.

De main de maître, l’auteur tisse une toile des plus complexes dans laquelle le personnage et le lecteur peinent à distinguer le rêve de la réalité. Plusieurs intrigues se mêlent habilement dans ce roman dense. Tout d’abord, l’accident de voiture qui a causé la mort du père et de la fille d’Abigaël révèle une face cachée du père que la jeune femme ne pouvait soupçonner. Coïncidence étrange, ces événements tragiques viennent interférer avec une affaire sordide d’enlèvements d’enfants derrière laquelle se cache un monstre à la face de renard et aux griffes fourchues surnommé Freddy par les enquêteurs. Freddy, comme ce personnage terrifiant de Wes Craven qui hante les cauchemars de ses victimes. Encore une coïncidence de plus pour la narcoleptique chargée de brosser le portrait du kidnappeur ? Peut être, peut-être pas…, car tout au long du récit le lecteur se retrouve dans la même situation que l’héroïne.

Franck Thilliez nous désoriente, nous fait douter de la « réalité » racontée, car les chapitres brouillent habillement les pistes en ne suivant pas un ordre chronologique, en alternant rêves d’Abigaël et retour brutal (et surtout douloureux) au monde éveillé. Guidé par un axe chronologique en début de chapitre et par des rappels subtiles, on ne perd jamais le fil de la narration. En revanche, nous sommes constamment sur le fil de l’illusion en se demandant si la psychologue n’a pas définitivement perdu l’esprit.

Comme toujours dans les romans de Thilliez, l’atmosphère de ce thriller est oppressante. On sonde une fois de plus la noirceur de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus terrifiant. Plus on tourne les pages, plus la perversité de Freddy se dessine. Les éléments sont distillés à petites doses, suffisamment pour tenir le lecteur en haleine, mais peut-être pas suffisamment pour éviter les explications finales -certes obligatoires-, mais à mon goût un peu trop denses pour les trois chapitres de la fin où tout est concentré. Mais au moins, le suspense nous tient jusqu’au bout.

Une fois de plus, je suis restée admirative devant la maîtrise du récit de cet auteur et par l’atmosphère qu’il parvient à maintenir de bout en bout de ces 600 pages. Une nouvelle réussite que je vous recommande !

Inoubliable

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Rêver de Franck Thilliez

rêver Franck ThilliezBroché: 600 pages
Editeur :
Fleuve Editions
Collection :
Fleuve noir
Date de parution : 2 Juin 2016
Langue :
Français
ISBN-10:
2265115584
ISBN-13:
978-2265115583
Prix éditeur : 21€90
Disponible sur liseuse :
Oui


Résumé:

Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.
Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.

Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l’accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s’exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l’enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.

Mon avis:

Franck Thilliez est l’une de mes valeurs sûres pour ce qui est des thrillers angoissants et diablement bien construits. Rêver n’a pas fait exception. Délaissant son duo d’enquêteurs Lucie Henebelle/Franck Sharko, l’auteur met ici en scène une héroïne singulière, non par son métier de psychologue, mais par le trouble du sommeil dont elle souffre. Entre crises de catalepsie, pertes de mémoire dues à son traitement et cauchemars trop réels, la jeune femme, mère célibataire d’une adolescente, va devoir affronter des démons qui vont la conduire à la limite de la folie.

De main de maître, l’auteur tisse une toile des plus complexes dans laquelle le personnage et le lecteur peinent à distinguer le rêve de la réalité. Plusieurs intrigues se mêlent habilement dans ce roman dense. Tout d’abord, l’accident de voiture qui a causé la mort du père et de la fille d’Abigaël révèle une face cachée du père que la jeune femme ne pouvait soupçonner. Coïncidence étrange, ces événements tragiques viennent interférer avec une affaire sordide d’enlèvements d’enfants derrière laquelle se cache un monstre à la face de renard et aux griffes fourchues surnommé Freddy par les enquêteurs. Freddy, comme ce personnage terrifiant de Wes Craven qui hante les cauchemars de ses victimes. Encore une coïncidence de plus pour la narcoleptique chargée de brosser le portrait du kidnappeur ? Peut être, peut-être pas…, car tout au long du récit le lecteur se retrouve dans la même situation que l’héroïne.

Franck Thilliez nous désoriente, nous fait douter de la « réalité » racontée, car les chapitres brouillent habillement les pistes en ne suivant pas un ordre chronologique, en alternant rêves d’Abigaël et retour brutal (et surtout douloureux) au monde éveillé. Guidé par un axe chronologique en début de chapitre et par des rappels subtiles, on ne perd jamais le fil de la narration. En revanche, nous sommes constamment sur le fil de l’illusion en se demandant si la psychologue n’a pas définitivement perdu l’esprit.

Comme toujours dans les romans de Thilliez, l’atmosphère de ce thriller est oppressante. On sonde une fois de plus la noirceur de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus terrifiant. Plus on tourne les pages, plus la perversité de Freddy se dessine. Les éléments sont distillés à petites doses, suffisamment pour tenir le lecteur en haleine, mais peut-être pas suffisamment pour éviter les explications finales -certes obligatoires-, mais à mon goût un peu trop denses pour les trois chapitres de la fin où tout est concentré. Mais au moins, le suspense nous tient jusqu’au bout.

Une fois de plus, je suis restée admirative devant la maîtrise du récit de cet auteur et par l’atmosphère qu’il parvient à maintenir de bout en bout de ces 600 pages. Une nouvelle réussite que je vous recommande !

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