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Retour sur la conférence de Lydia et Claude Bourguignon Les défis de l’agriculture de demain

Publié le 04 juillet 2016 par Brunetisa
Retour sur la conférence de Lydia et Claude Bourguignon Les défis de l’agriculture de demain
Mardi 28 juin, nous sommes allées à Villeneuve d'Ascq, à la conférence de Lydia et Claude Bourguignon intitulée Les défis de l'agriculture de demain, organisée par le magasin Saveurs et Saisons.
Il y avait foule ! Le chapiteau était prévu pour 400 personnes. Mais, devant l'affluence, les organisateurs ont dû rajouter des chaises et mettre des personnes debout, dans les allées.
Il faut dire que quand deux grands spécialistes de la microbiologie des sols, mondialement reconnus, viennent dans la région, il ne faut pas les rater !!
J'ai pris quelques notes, mais peu car j'étais concentrée sur les informations qu'ils nous donnaient et j'oubliais de prendre des notes.
Retour sur la conférence de Lydia et Claude Bourguignon Les défis de l’agriculture de demain
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Retour sur la conférence de Lydia et Claude Bourguignon Les défis de l’agriculture de demain
Voici rapidement, en vrac, quelques informations que j'ai notées :
La Biosphère est composée de 3 milieux : Atmosphère, eau, sol. Les 2 premiers sont très solides, dés que l'on arrête de polluer ils redeviennent purs, mais le 3éme est fragile, il peut être détruit et la pollution est durable.

Le sol est un milieu dynamique, en permanente évolution. Il est composé d'un milieu organo-minéral (composés carbones + minéraux). Il faut de la vie pour qu'il y ait formation d'un sol.

Le sol à en moyenne 1 m d'épaisseur.

Il y a de 3 à 4 milliards de collemboles dans un sol sain, et autant d'acariens.

La perméabilité d'un sol est supérieure à 150 mm/heure alors que dans un champ labouré elle est de 1 mm/h (on comprend mieux les problèmes d'inondation).

La matière organique doit toujours rester à la surface du sol (y compris quand on plante un arbre).

1 à 4 tonnes de vers à l'hectare .

Les bactéries, les champignons et les actinomycètes, c'est-à-dire les microbes, sont les plus grands régulateurs de tous les cycles des éléments de la planète. Il y a 2 à 3 tonnes de microbes à l'hectare.

C'est la faune qui aère le sol. L'atmosphère fournit 94 % de la matière sèche de la plante. La qualité des plantes provient du sol, même si celui-ci ne fournit que 6 % de la matière sèche de la plante.

La perte du sol : l'apport d'engrais, les engins trop lourds et l'irrigation  accélèrent la perte de la matière organique qui nourrit la faune. Celle-ci disparaît et ne remonte plus les éléments nutritifs.

En 6000 ans d'agriculture, l'homme a créé 2 milliards d'hectares de désert. Au cours du dernier siècle, 1 milliard de sol arable a été détruit.
L'érosion des sols est responsable de la désertification de 4 millions d'hectares par an.

Les feuillus, grâce à l'évaporation font tomber la pluie. Plus on déforeste, plus on a de problèmes de grêle.

En 1903, le nombre de variétés de semences par espèces était énorme, chaque terroir avait donc ses propres variétés bien adaptées qui ne demandaient pas d'engrais ou de pesticides.

Entre 1950 et aujourd'hui, la quantité de vitamines et minéraux des aliments industriels a baissé. Pour obtenir la même quantité de vitamines et minéraux d'une pomme des années 50, il faudrait aujourd'hui en manger 100.

Notre alimentation est très pauvre en sélénium.

On jette 30 à 40 % de la nourriture produite, donc même si en bio il y a une diminution de la production (surtout les premières années) de 25 %, ce mode de production permettrait tout à fait de nourrir la planète.

Pour réparer un sol : - mulch, compost, BRF
                                   - semis direct sous couvert
Le but est de relancer les champignons et la faune qui sont les grands agents de la fertilité des sols.

La Terra Preta (ajout de charbon de bois) ne marche pas en France, sur nos sols.

L'Europe ne se nourrit plus. En France, on importe 50 de notre viande et 65 % de nos légumes.

Faire du bon compost est une science. Le compost sera différent pour un maraîcher (riche en azote) et un vigneron (plus riche en carbone).


La conférence fut suivie de questions/réponses. A la fin de celle-ci, Lydia nous a rappelé que si nous voulions que les choses changent c'était à nous d'agir et notamment qu'en tant que consommateur, nous avions le pouvoir d'acheter ou de ne pas acheter, de privilégier certaines filières plutôt que d'autres.
Enfin, la soirée s'est terminée par une séance de dédicace à l'intérieur du magasin.
Pour aller plus loin...






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