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Trois romans pour faire frissonner votre été ( 1ère partie)

Par Filou49 @blog_bazart
04 juillet 2016

 Trois polars pour bien commencer l'été à mettre dans la valise, ca vous tente? Voilà une rubrique qu'on lancera au long de l'été, les romans policiers qui marquent l'été...et voici les trois premiers conseils :

1.  Un papillon dans la tempete; Walter Lucius ( Editions du Masque)

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"Outre le journalisme, son plus grand centre d’intérêt dans la vie était le Pencak Silat. Ce noble art martial venu de l’archipel Indien. Son père le lui avait enseigné et, rien que pour cette raison, elle continuerait toujours à le pratiquer. C’était une alliance à vie. Mais aussi un art de vivre. "

Premier roman et premier tome d'une trilogie neerlandaise qui mele une jeune journaliste d'origine afghane qui croise la route d'un petit garcon déguisé en fille gravement blessé dans un accident de la circulation, ce  le premier tome  de ce qui est nommé par l'auteur la Trilogie Hartland)peut tout à fait se lire comme un « one shot » comme on dit souvent en BD.

Thriller politique  au coeur des Pays Bas à travers l'enquete menée par une journaliste Farah,  autour d'un accident dont est victime un jeune garcon,  Un Papillon dans la tempête nous  plonger dans une affaire de corruption politique,  et de trafic humain à échelle internationale avec en toile de fond les conditions difficiles rencontrées par les immigrés des mauvais quartiers d'Amsterdam.   

Se trouvant fortuitement présente lors de son arrivée aux urgences, notre journaliste comprend rapidement que le petit garcon est mélé à un trafic humain et va tenter de résoudre ce mystère grace à la complicité de deux policiers assez atypiques et complémentaires . 

Walter Lucius maitrise son sujet, sait rendre son intrigue à la fois linéaire mais avec quelques ramifications parfois complexe  conférant une certaine épaisseur à  une enquête a priori banale  initiale. 

Rien de révolutionnaire mais incontestablement du bel ouvrage pour un polar efficace qu'on ne lache plus une fois l'avoir commencé 

2. Sans Retour  Matthew Klein ( Série Noire Gallimard )

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« Comment se fait-il qu’après deux siècles de capitalisme, alors que les preuves sont étalées devant nos yeux comment autant de citations à comparaitre, nous, les Américains, croyions encore aux balivernes façonnées par le monde de l’entreprise ? »

Jim Thane, 47 ans, le costume froissé sur un léger embonpoint, se présente à la réception  de la « Tao software LLC » Start-up en plein chaos, son directeur a disparu depuis quelques semaines et les comptes sont aux rouges. Jim n’a pas un boulot facile il a été embauché par les actionnaires pour faire le ménage, c’est-à-dire licencier et rendre l’entreprise viable, forcément le plus rapidement possible.

Jim traine aussi de grosses gamelles : ancien toxico, ancien alcoolique, il se pense responsable de la mort de son fils. Il sait aussi que ce job est le dernier qui pourra lui remettre le pied à l’étrier. Sa femme l’accompagne dans cette nouvelle vie, il se demande encore pourquoi Libby lui a pardonné sa chute du coté obscure ?

Un prologue violent qui plonge tout de suite le lecteur dans l’inconfort et l’incompréhension, puis c’est une description fine et détaillée du monde du travail au sein d’une Start-Up qui brasse des millions de dollars sans trop savoir ni pourquoi ni comment. Notre héros, comme dans tout polar qui se respecte, va douter de plus en plus. Et si tout le monde était contre lui ? Même sa femme, même son psychiatre ? Qui trahit qui, qui espionne qui, qui torture qui ?

Le dénouement sera tordu à souhait mais auparavant, reflet d’une époque, Matthew Klein aura prouvé, en bon moraliste, que le capitalisme sans conscience n’est que ruine de l’âme.

 3. A toute Berzingue, Kennetch Cook ( éditions Autrement),

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" Il accélera en s'approchant en diagnonale de la petite voiture : Shaw comprit qu'il se téléscoperait bien avant qu'il puisse revenir sur la piste. Allait il mourir, mourir dans la carapace encore à moitié fraiche d'une voiture, au milieu de cette nature aride et ingrate,dévastée par la chaleur, sous l'impact d'une arme de métal massive, en mouvement, propulsée par un fou furieux?"

Quiconque l'a eu entre les mains se souvient forcément du tout premier roman  de Douglas Kennedy : « Cul de sac », réédité plusieurs années après une fois que l'auteur est devenu célèbre tant cette course contre la montre dans le bush australien était haletante et glaciale, malgré la chaleur insoutentable du climat austral. ON y suivait un touriste américain qui, traversant l’Australie en voiture, se retrouvait marié contre son gré  et prisonnier d’une communauté de cinglés vivant dans un coin pourri et ignoré de tous nommé Wollanup qui tentait en vain de sortir de cet enfer proche de l'apocalypse.

 En lisant "A toute berzingue » , court roman du romancier australien décédé depuis plusieurs années Kenneth Cook ( auteur d'un chef d'oeuvre « cinq matins de trop »), on y pense d'autant plus que Douglas Kennedy s'est chargé d'écrire la préface et explique à quel point ce roman méconnu chez nous l'a influé sur son premier roman et tout son travail d'écrivains.

Les points communs entre les deux livres sont évidents  : même décor, même tension, même traque infernale menée tambour battant., meme faune hostile

On est heureux que ce roman terrifiant et haletant ait été  été  exhumé par la fille de Cook après sa mort.

Rallye infernal et chasse à l'homme à travers l'outback.le  bush australien , ses aborigènes et son outback. apparait sous le plume de Cook comme plus effrayant et opressant que jamais pour un polar choc qui ne laisse aucun répit au lecteur qui transpire avec ses pauvres héros 


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