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Critique Ciné : Camping 3 (2016)

Publié le 06 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Camping 3 // De Fabien Onteniente. Avec Franck Dubosc, Claude Brasseur et Mylène Demongeot.


Au bout du troisième volet c’est facile de faire le film de trop, la suite inutile. Le premier volet des aventures du Camping des Flots Bleus était sympathique, attachant par moment et drôle à d’autre. Le second était une catastrophe mais avec ce troisième volet, ils ont réussi à trouver de nouvelles accroches afin d’éviter de nous donner l’impression de voir toujours la même chose. Le film explore son héros autrement, notamment car il est fatigué, qu’il sent l’âge passé face à trois jeunes adolescents qui sont dans la fleur de l’âge. Plutôt que de ressembler à une comédie de papy qui font de la résistance, Camping 3 invite donc des jeunes à la fête afin de rajeunir un peu le casting et le résultat est plutôt sympathique. Alors que Franck Dubosc avait tendance à en faire des tonnes et à surjouer la plupart du temps, il se retrouve ici plus posé, plus calme, ce qui permet de créer des liens entre le spectateur et les personnages de façon assez sympathiques. Camping 3 n’oublie pas non plus les clins d’oeil aux précédents films, créant ainsi quelques rires et créé une ambiance différente des précédents.

Comme chaque été, au Camping des Flots Bleus se retrouvent pour leurs vacances nos amis, Les Pic, Jacky et Laurette, Gatineau, tout juste divorcé de Sophie, le 37, et Patrick Chirac fidèle à ses habitudes.
Cette année, Patrick a décidé de tester le co-voiturage... Pensant traverser la France avec Vanessa, il se retrouve avec trois jeunes dijonnais : Robert le charmeur, Benji le beau gosse et José la grande gueule.
Bien évidemment, après le co-voiturage, Patrick se voit contraint de tester le co-couchage…

C’est d’ailleurs comme ça que le scénario parvient alors à être plus léger, concentrant son charme sur du comique de situation même si à certains moments cela peut devenir répétitif (notamment le départ des trois ados, on nous rejoue la scène au moins 3 fois dans le film ce qui à la longue fini par lasser voire irriter). Le film tente aussi de parler d’homosexualité et d’acceptation, mais le scénario est ici maladroit, empilant de bons clichés afin de tenter de nous faire rire sauf que c’est assez compliqué de rire de quelque chose comme ça. Camping 3 reste donc une caricature du monde du camping, comme la franchise l’a toujours été depuis le départ. On ne peut pas s’attendre à la meilleure comédie française de l’année (Je persiste pour le moment que c’est La loi de la Jungle) mais il y a de quoi passer un agréable moment et je pense que c’est le plus important. Après Camping 2 la franchise était tombée tellement bas qu’il était difficile de savoir dans quelle direction ce nouveau volet pouvait réellement aller. Le caméo de Bernard Montiel prête à rire, Gérard Jugnot et Michèle Laroque sous drogue c’est plutôt pas mal et cela change des rôles de nigaud que ces deux là ont tendance à trouver aussi bien à la télévision qu’au cinéma.

Au delà de ça, un Claude Brasseur qui tente de retourner en adolescence c’est là aussi plutôt bon pour rire mais les mauvais gags sur l’homosexualité (notamment) ou encore The Voice viennent casser un peu le rythme à certains moments. Tout ne pouvait pas être réussi, j’en conviens, mais Fabien Onteniente a voulu se rapprocher un peu plus de la tendresse et il a réussi à en faire quelque chose d’assez sympathique.

Note : 5.5/10. En bref, une suite sympathique.


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