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Critères RSE dans la rémunération variable

Publié le 07 juillet 2016 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Politiques de rémunération variable

En France, la rémunération variable est souvent associée à l’intéressement et la participation. De plus en plus elle concerne non seulement les cadres, mais tous les employés de l’entreprise. En 2009 l’économiste Philippe Crevel plaçait la France étant en Europe le pays où le système de la rémunération variable est le plus appliqué avec 51% des entreprises françaises contre 28% au Royaume-Uni par exemple. La rémunération variable a pour principal objectif de motiver les employés à une performance individuelle, et collective. On peut parler de trois types de rémunération : au rendement, en fonction de la réalisation des objectifs de l’entreprise,  et en fonction de critères qualitatifs. Sur ce dernier point, l’intégration de critères RSE semble être un bon moyen d’implanter la RSE au plus profond de la stratégie d’une entreprise.

Rémunération variable et RSE

D’après Novethic, la rémunération des patrons a été un sujet incontournable dans les AG de 2016. Ce qui nous donne envie de parler de l’application de critères RSE dans la part de la rémunération variable. Dans les entreprises où cette politique de rémunération est adoptée, entre 10% et 30% de la part de rémunération variable est consacrée à l’application de critères RSE.

orse
Quels critères définir alors ? Voici quelques exemples tirés de l’étude de l’ORSE, téléchargeable ici.

Les critères peuvent s’inscrire dans trois dimensions :

  • l’environnement : Danone a fixé un objectif de réduction de l’empreinte carbone de 30% entre 2009 et 2012.
  • le domaine social : Schneider Electric se concentre sur la diversité avec la vérification d’un taux minimum de 20% de femmes participant à leur programme mobilité internationale.
  • le domaine sociétal : La Poste veille à une augmentation des achats solidaires.

Les critères peuvent concerner une performance individuelle ou collective. L’étude dévoile que la plupart des entreprises misent sur des objectifs collectifs en matière de critères RSE pour stimuler l’intelligence collective.

Le cabinet d’audit PwC parle de critères suivant la ligne directrice SMART. C’est à dire Spécifiques, Mesurables, Attractifs, Réalistes et Temporels. Cohérents et actuels, ces critères doivent s’inscrire dans la politique RSE de l’entreprise.

Quelles étapes ?

PwC nous assure que l’application de ces critères n’est pas difficile et nous donne quelques conseils d’étapes à respecter. Pour bien commencer il faut évidemment cadrer les résultats souhaitables, les objectifs de l’entreprises à travers la mise en place d’une politique RSE et le champ d’application de ces critères. Pendant la deuxième étape de conception des critères, il faut penser à prendre en compte les points juridiques et surtout à la manière de mesurer ces objectifs. La communication est ensuite essentielle dans la mise en place des critères pour la compréhension générale et la mobilisation des équipes. Un suivi est finalement à effectuer pour mesurer l’impact de l’application des critères et la satisfaction de l’ensemble des collaborateurs.

Et vous, des critères RSE sont-ils appliqués dans votre entreprise ? Partagez avec nous vos ressentis et votre avis !


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