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SCLÉROSE en PLAQUES: Et si on la gérait par le microbiote? – Journal of Interferon & Cytokine Research (JICR)

Publié le 12 juillet 2016 par Santelog @santelog

Le microbiome, une nouvelle cible thérapeutique pour la sclérose en plaques ? La question est posée par cette équipe de la Johns Hopkins (Baltimore) alors qu’un nombre croissant d’études cliniques suggèrent ce lien entre la sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune, et le microbiome, cet ensemble d’espèces et de communautés microbiennes ou microbiotes. Les chercheurs décryptent ici le rôle des bactéries et des virus dans le développement et la progression de la SEP. Leurs conclusions, présentées dans le Journal of Interferon & Cytokine Research (JICR) laissent entrevoir cette nouvelle voie thérapeutique, via le microbiome, mais aussi via l’alimentation.

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune : le système immunitaire attaque par erreur des cellules saines dans le corps, ici les gaines de myéline qui entourent les nerfs provoquant des troubles musculaires, de l’équilibre et de la vision. 85% des patients atteints le sont par la forme rémittente de la maladie. Il n’existe actuellement aucun remède définitif, seulement des traitements permettant d’atténuer les symptômes.

SCLÉROSE en PLAQUES: Et si on la gérait par le microbiote? – Journal of Interferon & Cytokine Research (JICR)
SCLÉROSE en PLAQUES: Et si on la gérait par le microbiote? – Journal of Interferon & Cytokine Research (JICR)
Les chercheurs rappellent les rôles clés aujourd’hui bien documentés comme combinés, du microbiote intestinal et du système immunitaire de l’hôte dans la régulation du développement et d’une bonne immunité. Les auteurs décrivent, à partir de leur examen de la littérature les mécanismes qui en modifiant les niveaux de bactéries, l’activité des virus bactériophages ou des toxines bactériennes vont affecter le système immunitaire et jouer ainsi un rôle dans les maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques.

Ils montrent comment la nature de la population microbienne intestinale peut influencer le développement de ces maladies. Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourra conduire à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques, écrivent les auteurs, et à de nouvelles stratégies de prévention de la SEP et plus largement, de traitement des multiples maladies auto-immunes.

Il n’y a actuellement aucun traitement approuvé de la SEP par manipulation du microbiome en dépit des études précliniques et des essais cliniques en cours -cités par les auteurs- très prometteurs. De nombreuses études ont montré que la supplémentation en vitamine D peut réduire les symptômes et l’activité de la maladie ainsi que l’association des niveaux de vitamine D chez les patients atteints de SEP avec des changements dans le microbiote en particulier au niveau de certaines bactéries (dont Firmicutes phylum). Les probiotiques mieux documentés comme bénéfiques dans la gestion de la maladie intestinale ont donné, selon les études, des résultats jusque-là mitigés dans la SEP. Bref, à ce jour, il n’y a pas d’études cliniques positives sur l’administration de probiotiques dans le traitement de la SEP, mais d’autres études doivent être menées, selon les chercheurs. Le potentiel est là.

En outre, concluent-ils, les changements dans le régime alimentaire peuvent aussi avoir des effets bénéfiques sur l’activité de la SEP.

Source: Journal of Interferon & Cytokine Research (JICR) July 2016 doi:10.1089/jir.2015.0177Emerging Concepts on the Gut Microbiome and Multiple Sclerosis

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