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Harrow county : dans la peau d'une sorcière

Par Hectorvadair2
Harrow county : dans la peau d'une sorcièreHarrow county, t1 : spectres innombrables
Cullen Bunn, Tyler Crook
Glénat comics
Juin 2016
D'abord, la couverture : superbe, réalisée sous une maquette à l'ancienne, façon affiche du XIXème siècle américain, et présentant une malle d'où essaie de s'extraire une peau humaine en forme de bras. Suffisamment horrifique et intrigante pour que l'on ai envie d'en savoir plus.

Harrow county : dans la peau d'une sorcière

P3. ©Cullen Bunn/Tyler Crook/Glénatcomics


Ensuite l'intérieur, avec une scène d'ouverture très violente, où une sorcière, dans ce qui semble être les années trente aux USA, se fait lyncher par une bande de culs terreux. Le très sale quart d'heure qu'elle passe ne pourra, on se dit, que présager du pire pour ces fermiers. Car Hester Beck est effectivement une sorcière, sauf que, comme la plupart des vraies sorcières qui ont pu, si l'on croit un peu les légendes populaires, agir parfois de mauvaise manière, elle a aussi surtout fait profiter son entourage de soins efficaces grâce a ses dons de guérisseuse. Mais voilà, la différence n'est jamais bien acceptée, et on arrive parfois a être plus cruel que son soit-disant persécuteur...

Harrow county : dans la peau d'une sorcière

P7. ©Cullen Bunn/Tyler Crook/Glénatcomics

Si Cullen Bunn nous entraîne encore, après Sixth gun, dans un registre de sorcellerie, c'est davantage à une approche contée qu'il nous convie, qu'a un récit d'horreur terrifique fait de monstres sanguinaires. La jeune Emma, que l'on nous présente comme la renaissance de Hester, n'a en effet pas conscience tout d'abord de sa condition particulière, et l'auteur nous présente l'histoire de son point de vue de jeune fille innocente. Elle qui vit seule auprès de son gentil Père n'a d'autres occupations que l'aide à la ferme, et les rêveries aux fonds des bois environnants. Le trait et les couleurs de Tyler Crook, doux et très naïfs, sur un bon nombre de scènes, fait penser à un dessin pour album jeunesse, et rajoute à cette sensation. Tout comme celui de Jill Thompson dans Beast of burden, qui vient à l'esprit. Mais l'arrivée d'un jeune garçon écorché, au sens propre, (un esprit protecteur), va faire quelque peu basculer le ton, et rajouter de la couleur sang à l'intrigue, de la profondeur et de l'action au récit.
Quatre premiers épisodes haletants, à l'originalité forte, à classer auprès des meilleurs contes de sorcières déjà existants, tout près de Rachel rising. On attend la suite !
Voir la fiche de l'album et d'autres planches sur le site Glénatcomics.
Nb : 18 pages de bonus (croquis avec commentaires, couvertures, dessins couleurs) sont ajoutés en fin de volume.)
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