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Rien ne se perd : vive les jeunes auteurs lyonnais de grand talent!!

Par Filou49 @blog_bazart
14 juillet 2016

Pour ce jour de fête nationale, mettons en avant une auteur française et encore mieux une auteur lyonnaise avec le second roman d'une jeune auteur de 24 ans à peine, une  jeune fille est prometteuse  qui est de Pierre-Bénite, et forcément Michel, qui habite dans les parages n'a pu qu'être sensible à cette gloire locale et nous dit de suite pourquoi l'éditeur Jigal a eu raison de tout miser sur Cloé Mehdi:

rien perd

« A 19 heures on passe à table. Gabrielle invite les travailleurs sociaux à se joindre à nous. Titre du documentaire : « La famille dysfonctionnelle dans la vie quotidienne ». Ça pourrait même faire une bonne émission de télé-réalité. J’imagine le pitch : Un meurtrier passionné de poésie, une dépressive suicidaire et un enfant perturbé tentent de vivre ensemble au-delà de leurs différences, mais les services sociaux s’en mêlent. Zé, Gabrielle et Mattia parviendront-ils à faire illusion et à déjouer la menace ? ». 

Rien ne se perd, tout se transforme même, et surtout, le sentiment de culpabilité. Mattia n’a que onze ans mais déjà toute une vie lourde derrière lui. La culpabilité il connait, avec un père suicidé, une mère démissionnaire et un tuteur bourrelé de remords, Mattia regarde le monde des adultes et déjà se demande déjà à quoi ça sert de vivre ?

Un faits divers vieux de quinze ans remonte à la surface et met en émoi la petite ville de banlieue, une bavure policière, un adolescent mort et un policier relaxé. Tous les adultes qui rayonnent autour de Mattia ont un lien avec cette histoire ancienne, alors le jeune garçon sait, en lisant, un matin, sur un mur de la cité : «  Justice pour Saïd » que l’histoire c’est remise en marche et que rien ne pourra l’arrêter.

L’injustice et l’oubli est un couple toxique qui ne peut engendrer que la haine, mais l’injustice et la haine sont souvent d’excellents ressorts pour un vrai polar urbain. La cité devient un ring où tous les tristes protagonistes de cette tragédie vont s’affronter. Cloé Medhi est une très jeune romancière et on ne peut s’empêcher de penser en lisant « Rien ne se perd » que les yeux de Mattia sont les siens.

Audacieuse et sincère elleb utilise avec brio la matière sociale et psychologique pour nous offrir un opéra tragique où les destins inextricablement mêlés devront aller au bout de leurs sacrifices.

Un roman de jeunesse très prometteur.


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