Lecture et corrida
Tout comme lire, assister à une corrida sert à apprendre. Tous spectateurs (avertis) et acteurs cherchent à comprendre les taureaux et à imaginer des solutions pour surmonter les difficultés. Quand tout est connu, j’ai envie de passer à autre chose tout comme j’accélère ma lecture quand le texte m’apparaît clair, que j’ai cru discerner les intentions de l’auteur, sinon je ralentis et même parfois, je reviens en arrière. C’est pourquoi je ne peux lire des romans policiers car je néglige quelques détails ce qui m’oblige à revenir sur eux, ce que je peux faire deux ou trois fois mais pas davantage, alors j’abandonne.
C’est la faute à Ponce, le plus grand torero de tous les temps qui prolonge ses « faenas » à l’infini, au delà du temps nécessaire à la connaissance. Et les autres l’imitent, comme Castella. De mon temps, un Ordonez écourtait les piques (ça, ça ne change pas), les banderilles et souvent se dispensait de toréer. Professionnels, maintenant ils font toujours au mieux alors qu’au bout de deux séries de passes, je sais tout sur le taureau et le torero et le supplément qu’ils imposent m’ennuie. C’est ce que j’ai fait pour les faenas de cette figura (vedette) qu’est Sebastian Castella ; alors que j’avais le sentiment d’avoir tout compris, il continuait sans raisons comme si la qualité se mesurait en quantité. Comme la lecture.
Bernard Traimond
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble