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Régis Hautière et David François – Un Homme de joie, La ville monstre (Tome 2)

Par Yvantilleuil

Régis Hautière et David François - Un Homme de joie, La ville monstre (Tome 2)Après « L’Etrange affaire des corps sans vie » et l’excellent « De briques et de sang« , le duo Régis Hautière et David François propose la conclusion de ce diptyque qui nous plonge dans le New-York des années trente, du temps de la prohibition et des buildings en construction.

À l’instar du volume précédent, le lecteur est invité à suivre les pas de Sacha Stasevytch Bujak, un immigrant ukrainien fraîchement débarqué dans la Big Apple, sans véritable rêve de fortune, mais avec juste l’espoir de s’en sortir. Entre ses journées mal payées en tant que maçon au sommet d’un gratte-ciel et ses petits boulots d’appoint pour le compte de la mafia, il tente de trouver sa place à l’ombre des gratte-ciels. C’est lors d’un de ces boulots de nuit qu’il croise la route des jumelles Magdalena, dont surtout le charme de Lena ne le laisse pas indifférent…

Si l’auteur se concentre principalement sur cette histoire d’amour impossible qui déclenche la descente aux enfers du personnage principal, il s’intéresse également au sort de ses camarades travailleurs qui hésitent à faire grève afin de réclamer un salaire décent, tout en levant progressivement le voile sur les activités douteuses du mafieux local qui exploite les sœurs Magdalena.

En dressant le portrait de ce personnage qui cherche à se trouver une place dans la métropole américaine, l’auteur transforme également la « Big Apple » en un personnage à part entière… une sorte de monstre qui ne cesse de grandir en engloutissant des vies sur son passage. Les auteurs nous plongent en effet au cœur de cette ville bouillonnante d’activité qui tente de décrocher le ciel en profitant de la main-d’œuvre bon marché qui afflue depuis les autres continents. Des immigrants qui se retrouvent confrontés à la réalité du rêve américain et à une mafia qui s’en met plein les poches en cette période de prohibition.

Visuellement, David François continue d’alterner avec grand brio les vues panoramiques lumineuses de New-York depuis les sommets des buildings avec des passages plus sombres issus des bas-fonds d’une ville qui s’assombrit au fil des pages. Ce contraste entre la beauté et le sentiment de liberté qui accompagne ce New-York vu d’en haut et la dureté et l’atmosphère oppressante des ruelles de la cité fonctionne à merveille tout au long du récit, sans oublier le « character-design » irréprochable des personnages.

Un diptyque vivement conseillé, que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !

Ils en parlent également : Noukette, Jérôme


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