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MONDE > La Turquie avertit que le "grand ménage" n'est pas terminé

Publié le 28 juillet 2016 par Fab @fabrice_gil
Les autorités turques ont assuré qu’elles préparaient une vaste purge des sympathisants du prédicateur Fethullah Gülen dans les institutions. Le "grand ménage" n'était pas terminé.

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Des écharpes à l'effigie du président Erdogan sont vendues en marge d'un rassemblement de soutien organisé à Ankara, le 25 juillet 2016 I AFP/Archives ADEM ALTAN


Le Premier ministre Binali Yildirim a prévenu, dans un entretien avec la chaîne de télévision britannique Sky News, qu'il "pourrait y avoir de nouvelles arrestations", en plus de toutes celles déjà intervenues depuis le coup d'Etat avorté du 15 juillet dernier. Les vastes purges qui visent aussi bien l'armée que la justice, les journalistes et l'éducation, ne sont pas "pas terminées", a averti le Premier ministre. Selon Efkan Ala, ministre de l’intérieur, cité par l'agence de presse Anadolu, 15.846 personnes ont été placées en garde à vue depuis le coup d'Etat. Un responsable turc a indiqué que 3.000 suspects avaient depuis été libérés et que 8.113 étaient en détention préventive. La justice turque a annoncé 47 nouveaux mandats d'arrêt visant d'ex-employés du quotidien Zaman en raison de leurs liens supposés avec le réseau de l'imam Fethullah Gülen, que Ankara accuse. Le journal a nié avec véhémence depuis les Etats-Unis où il vit en exil. Les procureurs avaient déjà émis, en début de semaine, 42 mandats d'arrêt contre des journalistes dont les arrestations se poursuivent. Le Conseil militaire suprême se réunit ce matin dans la capitale turque. Un vaste remaniement de la haute hiérarchie militaire est attendu. Le ministre de l'Energie -gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan- Berat Albayrak, a révélé que le YAS avait l'intention de se réunir dans le courant de l'été pour expulser de l'armée tous les officiers soupçonnés d'être liés à l'imam Gülen.Putschistes "aux abois"Toujours selon le gendre du président, quand les militaires soupçonnés d'être liés à Gülen ont eu vent de l'imminence de leur limogeage, "ils ont pris la décision, aux abois" de renverser le pouvoir en place par la force pour tenter de préserver leurs positions. Berat Albayrak, qui était avec le président Erdogan en vacances dans la station balnéaire de Marmaris lors du coup d'Etat manqué, a assuré que seule une petite proportion des forces armées avait soutenu le putsch mais que des gulénistes avaient infiltré la haute et moyenne hiérarchie militaire. D'après des chiffres officiels, un total de 8.651 militaires a pris part au putsch. Les mutins ont utilisé 35 avions de chasse, 37 hélicoptères, 246 véhicules blindés dont 74 chars, ainsi que trois bateaux. Berat Albayrak a raconté comment la famille avait appris la nouvelle du coup d'Etat en cours. "Nous avons reçu le premier coup de téléphone d'un civil de la région d'Istanbul", alors que divers hauts responsables ont évoqué des failles dans le renseignement. Le président n'a pas pu joindre son chef d'état-major Hulusi Akar -qui avait été enlevé par les mutins- ni d'autres gradés de haut rang. "Nous avons pu parler avec plusieurs ministres et nous avons vu que cela n'était pas une petite chose mais une tentative de putsch coordonnée". VF

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