A vouloir défendre ses idées (ou
parler de ses obsessions), la réalisatrice en fait trop, se disperse
et nous « saôule » un peu. Les personnages des deux mères
sont pourtant interprétés avec dignité pour l'une et avec réalisme
pour l'autre- par la même actrice et c'est une excellente idée; Almodovar les aurait aimées..
Sans doute est-ce le personnage du
jeune garçon, gênant plus que bouleversant, dont le jeu semble parfois limité qui empêche d' adhérer complètement au thème ; ou
plus globalement ce peut être le fait de sentir déconcerté par le réalisme brésilien .
Mais trois scènes sauvent le film ,
« l'enlèvement » de la petite sœur qui vient corroborer
ce que le garçon exprimera ensuite pour lui même lors de sa
tentative de fuite de son second foyer dans une autre scène réussie
et la dernière plus optimiste et qui viendrait peut-être apporter,
selon l'interprétation que l'on peut en faire car elle est
« ouverte », un contre-argument dans un sujet qui ne peut
pas être traité en mode primaire.