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La couleur de la victoire (2016)

Par Olivier Demangeon @critiks_moviz
LA COULEUR DE LA VICTOIRE (2016)

Synopsis : Le 5 août 1936, Jesse Owens, un jeune athlète noir, était sacré champion olympique du 200m à Berlin devant un parterre de nazis et leur chef suprême, Adolf Hitler. Lors de ces Jeux, il obtint 4 médailles d'or (100m, longueur, 200m, 4x100m), devenant un mythe et un exemple pour le monde entier.

Origine du film : États-Unis, Canadien, Allemand
Réalisateur : Stephen Hopkins
Scénaristes : Joe Shrapnel, Anna Waterhouse
Acteurs : Stephan James, Jeremy Irons, Barnaby Metschurat, Jason Sudeikis, Carice van Houten, William Hurt
Musique : Rachel Portman
Genre : Drame, Biopic, Historique
Durée : 1h 58min
Date de sortie : 19 février 2016 (États-Unis), 5 mai 2016 (Allemagne), 27 juillet 2016 (France)
Année de production : 2016
Sociétés de production : Forecast Pictures, Solofilms, Trinity Race
Titre Original : Race
Distribué par : La Belle Company

Notre commentaire : " Race " ou " La Couleur de la Victoire " pour la version française, est un film biographique historique américain datant de 2016, réalisé par Stephen Hopkins, à qui l'on doit également " The Reaping " (2007). Les acteurs principaux sont Stephan James, qu'on a pu voir dans " Selma " (2014), Jason Sudeikis, qu'on a pu voir dans " " (2011) et Jeremy Irons, qu'on a pu voir dans " Appaloosa " (2008).

John Boyega était initialement prévu pour incarner Jesse Owens, mais il a finalement dû abandonner ce projet pour pouvoir jouer dans " Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force " et a donc été remplacé par Stephan James. La distribution allemande et canadienne est assurée par Squareone Entertainment et Entertainment One. Focus Features a obtenu le contrat pour assurer la distribution aux Etats-Unis.

Doté d'un budget de 5 millions de dollars, le tournage de " La Couleur de la Victoire " a débuté le 24 juillet 2014 à Montréal, au Canada. Cependant, de nombreuses scènes ont été réalisées au Stade Olympique de Berlin, en Allemagne. À ce jour, le film a déjà rapporté un peu plus de 21 millions de dollars de recettes au box-office.

Dans l'ensemble " La Couleur de la Victoire " est un film relativement divertissant entravé, cependant, de quelques défauts assez prévisibles. Il propose un certain nombre de clichés relatifs aux films de sport. Par exemple, l'entraîneur rude et râleur qui en fin de compte a un cœur d'or ou encore le rival qui devient finalement le meilleur ami, etc. D'un autre côté, et sans grande surprise, le mélodrame personnel apparaît finalement comme assez classique, pour ne pas dire assez banal, et, comme on pouvait également le prévoir dans les drames historiques, certaines libertés sont prises avec les faits réels afin de donner de la profondeur dramatique.

Il existe cependant une tension dramatique mais intéressante dans les scènes durant lesquelles la commission des Jeux Olympiques américaine débat sur l'éventualité de boycotter les Jeux de 1936 et dans la lutte personnelle que Jesse Owens mène sur l'opportunité de participer ou non, afin de répondre favorablement ou pas à une certaine faction de la communauté noire qui l'encourage à ne pas se rendre à Berlin.

Les différentes scènes mettant en œuvre la compétition sont présentées d'une manière passionnante, en essayant de ne pas trop jouer sur le suspense, dans la mesure où, comme pour le Titanic dont on sait qu'il va couler, on sait également, pour peu que l'on connaisse quelque peu l'histoire, que Jesse Owens va remporter toutes les disciplines dans lesquelles il a participé lors de ces Jeux Olympiques de 1936 à Berlin.

Deux scènes ont particulièrement retenu notre attention dans " La Couleur de la Victoire ". La première est celle où Jesse Owens entre pour la première fois dans le Berlin Stadium qui arbore les couleurs nazie, donnant une sensation de pré-guerre et le Zeppelin Hindenbrug qui passe au-dessus. Pour mémoire, il sera détruit par un incendie quelques mois plus tard lors de son atterrissage à Lakehurst dans le New Jersey aux Etats-Unis, entraînant 35 personnes dans la mort. La seconde scène est lors de l'arrivée d'Adolf Hitler dans la tribune, la foule le saluant en cœur au son des " Sieh Heils" . On ne peut qu'imaginer ô combien cela devait être impressionnant et dégager une impression écrasante.

Du côté du casting, on retiendra la performance de Carice van Houten nous présentant une Leni Riefenstahl à la personnalité sympathique, défiant les ordres de Joseph Goebbels pour raconter l'histoire vraie des Jeux olympiques de 1936. On ne peut que saluer le travail d'interprétation de Stephan James dans le personnage de Jesse Owen.

Bien évidemment, on ne peut que difficilement passer à côté du message politique qui dénonce une Amérique largement ségrégationniste, où les gens de couleurs doivent s'asseoir à l'arrière des bus et passer par l'entrée de service des restaurants, même quand ils sont les invités de marque, et tout en restant privé de droits civiques. Pour mémoire, Jesse Owens est décédé en 1980 à l'âge de 66 ans, victime d'un cancer du poumon. Il repose au cimetière d' Oak Woods, à Chicago.

En conclusion, " La Couleur de la Victoire " est une belle biographie qui met en valeur le sport, mais qui n'évite cependant pas certains clichés. La narration est plaisante, et le rythme est correct. La retranscription de l'ambiance de pré-guerre de l'Allemagne nazie est tout à fait saisissante, notamment dans l'atmosphère particulière du Stade Olympique de Berlin. Les acteurs nous délivrent de bonnes prestations. Un film plaisant qui fera peut-être découvrir certains éléments historiques.

Notre note :
LA COULEUR DE LA VICTOIRE (2016)
Bande-annonce :

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