Nouvel arrêt de la Traversée des rêves

Pas la peine de s'étendre sur les conditions météorologiques de ces dernieres semaines sur les Hautes-Alpes. Après deux journées aux conditions de temps délirantes, le Traversée des Rêves s'arrête à nouveau.

Hier la Traversée des rêves a été une nouvelle fois stoppée. Retour en arrière...

Lundi 16 juin, les conditions météo étaient telles qu'un un ravitailleur (un guide de haute-montagne particulièrement expérimenté) et un photograhe qui devaient rencontrer les deux alpinistes ont été contraint de passer la nuit en montagne en construisant un igloo. Le PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne) a été averti de leur situation. Pour leur part, les deux alpinistes ont dû se replier sur le refuge du Pré de la Chaumette.

Mardi 17 juin, les alpinistes cherchent à vue le Guide et le photographe. En même temps que plus tard dans la journée, vers 17h, le PGHM les retrouvent et les hélitreuillent, les deux alpinistes prennent la décision d'abondonner et de redescendre.

A partager un couscous au retour de Ludovic en soirée, celui-ci disait que "là haut, c'est l'hiver" : du froid, du vent (environ 60km/h), des nuages, du brouillard (à ne pas voir à 1m devant soi !). Il avait neigé 40cm à 2700m d'altitude, et d'après le Guide, durant la journée la neige était littéralement vômie par les sommets. Danger maximum.

..On arrête tout. Et c'est une décision qui ne ne laisse pas vraiment le choix. Je me rappelle d'une réunion de préparation à laquelle j'avais participé il y a un mois et demi environ, où le mois de juin avait été choisi sur de purs critères statistiques : depuis des années, la meilleure période météorologiquement parlant pour effectuer la Traversée des Rêves, c'était le mois de juin. On trouvera sur ce blog les éléments pour comprendre le côté délirant de la météo en montagne ces dernières semaines...

Il est fort à parier que la Traversée des Rêves n'est pas stoppée. Elle l'est peut-être dans sa forme initiale, mais sa poursuite est aujourd'hui à inventer. Une fois de plus : à suivre...