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Aliens vs Predator : Requiem

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Aliens vs Predator - RequiemAliens vs Predator : Requiem. 1 heure 34. États-Unis. Fantastique. Sortie en France le 2 janvier 2008. Réalisé par Greg Strause et Colin Strause avec Steven Pasquale, Reiko Aylesworth, John Ortiz, Johnny Lewis, Ariel Gade, Kristen Hager, David Paetkau, Gina Holden, Chelah Horsdal, Robert Joy…

Tout est paisible dans la bourgade de Gunnison, petite ville américaine du Colorado. Jusqu’au jour où s’écrase un vaisseau contenant un monstre d’une nouvelle espèce : le Predalien, céature hybride résultat d’un Alien incubé dans un Predator.

« Maman, les monstres sont partis ? »

Alors que je m’attendais à quelque chose de catastrophique avec leur première rencontre, j’ai juste eu le droit à une œuvre anecdotique. Craignant davantage le pire pour sa suite, j’étais donc encore assez méfiant lorsque j’ai inséré le Blu-ray de « Aliens vs Predator : Requiem » dans mon lecteur.

Au final, ce n’est pas pire, c’est juste au même niveau que son prédécesseur. Le scénario écrit par Shane Salerno ne vole pas bien haut. C’est bourré de facilités et d’incohérences, la tension est absente dans ce qui ressemble plus à un slasher pour ado quelconque mais cela reste cohérent avec le premier film.

C’est dommage car je continue de penser qu’il y avait du potentiel pour faire au moins quelque chose de fun mais bon… Avec une tension inexistante et quasiment aucun humour, le film tente de se concentrer davantage sur l’action et une légère épouvante. Si l’ensemble se regarde du coin de l’œil, c’est juste regrettable que le film ne parvient jamais à atteindre ses objectifs.

Devant la caméra, les différents comédiens sont tous aussi transparents les uns des autres. C’est pas vraiment choquant en soit car c’est en adéquation avec ce que l’on nous propose mais ça n’aide pas des masses quand même pour sortir ce film de sa catégorie de nanar de luxe dans lequel j’aime bien le classer.

Steven Pasquale (Dallas) ne convainc jamais dans le rôle du grand frère rebelle qui se veut être dans les rangs maintenant tandis que le frérot justement, Johnny Lewis (Ricky) nous offre lui aussi une belle caricature avec son cliché de petite amie Kristen Hager (Jesse). Je vais faire l’impasse aussi sur les brutes de service dont le sort va être aussi prévisible que leurs stupidités.

De toute manière, les personnages ne sont qu’une succession de clichés ambulant peu passionnant interprété par des comédiens peu inspirés à l’image d’un John Ortiz (Morales) qui semble dépassé ou une Reiko Aylesworth (Kelly O’Brien) dont on doute de la crédibilité dès sa première apparition en tenue militaire mais qui sera bien pratique pour justifier le fait qu’elle sait conduire un char…

Sinon, c’est la première fois de mémoire que j’entendais parler des frères Strause. Et pour le moment, ce que je peux en dire, c’est que je ne suis pas sûr de vouloir en entendre parler de nouveau. Bon j’exagère surtout que c’est une première réalisation et qu’ils auront sans doute à loisir de se perfectionner mais il y a quand même quelque chose de très frustrant dans leur mise en scène.

Je ne vais pas évoquer les différents plans très classiques. Ça se suit, c’est propre et on est loin de faire dans l’originalité. Cependant, avec plus de folie et de risques, ce nanar aurait pu vraiment être fun je pense malgré ses défauts de scénario et d’interprétation. Il y avait matière. Son prédécesseur n’allait pas très haut mais il arrivait parfois à jouer avec quelques plans iconiques surtout dans son final rendant le rendu sympathique.

Là, c’est bien simple, la plupart du temps on ne voit absolument rien. C’est un comble car l’Alien et le Predator sont beaucoup plus présent cette fois-ci mais entre une image ultra sombre et un cadrage chaotique, on a beaucoup de mal à trouver ça lisible dès que les deux monstres entrent dans la danse. On veut nous mettre en avant un Predalien, symbiose des deux bêtes, mais on aurait pu nous proposer autre chose qu’on n’aurait pas vu la différence tant l’imagerie de la franchise est mal exploité.

Du coup, même si cette suite s’avère un peu plus rythmé que le premier opus, je me suis quand même un peu ennuyé. Visuellement, il n’y a rien qui m’a botté et le fait de placer l’intrigue en ville est moins jouissif que ce que le deuxième volet du Predator seul avait su nous offrir. Même la bande originale composée par Brian Tyler semble se contenter du minimum sans faire de gros efforts.

Pour résumer, c’est peut-être encore parce que je m’attendais au pire mais je n’ai pas trouvé ce « Aliens vs Predator : Requiem » catastrophique. Comme son ainé, c’est juste un opus très faiblard qui n’apporte pas grand-chose à ses deux grandes franchises du cinéma et qui se regarde aussi vite qu’il s’oublie. J’avais envie d’aimer ses films car là encore, il y a un potentiel à rendre cette histoire fun et jouissive à défaut d’être prenante et passionnante mais les frères Strause sont passés à côté de leur sujet. En condition, je pourrais le revoir du coin de l’œil mais je n’en ferais très certainement pas une priorité…

2/5 (Regardable)


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