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Si j’étais musulmane

Publié le 26 août 2016 par Le Journal De Personne

C'est un sujet lumineux à ravir

Plutôt qu'un obscur objet de désir...

Vous vous dîtes mais pourquoi se voile-t-elle ?

Pourquoi ne se dévoile-t-elle pas ?

Parce qu'elle aime le voile, que vous le croyez ou pas !

Elle y tient comme un peintre à sa toile.

Elle l'a tissée elle-même pour entretenir le mystère et bien garder le secret qui la fait être ce qu'elle est : Gardienne d'un temple dont seul Dieu a la clé.

D'ailleurs ce ne sont pas ses yeux qu'elle cache mais ses cheveux...

Vous vous dites qu'avec les temps qui courent, tout signe religieux est belliqueux et fondamentalement politique.

Elle n'en disconvient pas et vous répond que sa religion est politique avant d'être religieuse.

Et qu'est-ce qu'une religion qui ne relie pas les hommes entre eux en leur indiquant le plus court chemin pour être ou devenir vertueux, citoyens heureux de servir au nom d'un seul et unique Dieu.

Et puis, si vous tenez vraiment à la voir toute nue, n'y comptez pas trop, c'est peine perdue... question de pudeur... que rien, ni personne ne peut remettre en question.

Imaginez un instant qu'elle aime d'un amour fou, absolu, infini et définitif...

Pourquoi voulez-vous qu'elle s'offre au regard du premier craintif ?

Sa Foi en Dieu n'a aucun sens, sans cette fidélité à l'amour de sa vie, sans cette pureté qui donne le vertige et cette volonté qui fait fi de tous les litiges.

Elle aime et croit que son amour est éternel. C'est son Dieu qui le lui a attesté, ce n'est pas votre sens laïque ou dramatique qui risquerait de le lui contester.

Vous la croyez prisonnière d'un autre désir que le sien... Parce qu'elle est entière.

Et si vous en doutez, c'est parce que vous ne savez pas encore ce que c'est... un être sur lequel vous ne produisez aucun effet... la fleur absente de votre bouquet...

Vous n'en croirez pas vos yeux si je vous disais que le voile qu'elle porte sur elle, c'est son drapeau... elle est drapée de bleu, blanc, rouge... couleurs qui confèrent à sa liberté une valeur vraie.

Mais vous voulez qu'elle modernise davantage sa chemise pour avoir droit à votre République sans cesse promise... mais elle ne se sent pas concernée par votre pseudo-devise...

Elle est chez elle et ne prenez pas la mouche, si je vous dis qu'elle est française de souche...

Elle a appelé sa fille : Firança... on ne peut pas être plus franc que ça!


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