Roulement d'émotions

Mardi, lendemain de ma première rencontre avec Max, je feelais bizarre. Crevée, fragile, les émotions tournaient sans vouloir s'éclaircir. J'ai écrit un petit mail à Max, j'avais envie qu'il sache que je n'étais pas dans mon état normal :

Je ne suis pas au meilleur de ma forme et j'en suis peinée un peu de ne pas être de bonne humeur comme d'habitude. Si tu étais venu la semaine dernière, j'étais en pleine forme ! En fait, et y'a pas de hasard... j'ai lu un bouquin en fin de semaine dont le titre est «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites» et ça m'a fait remonter des émotions par rapport à maman. C'est spécial... Pour la première fois de ma vie, je pense, maman me manquait... Y'a quelque chose qui veut sortir et je ne sais pas encore quoi, et tu arrives, plein de tendresse... Ça m'a touchée beaucoup notre soirée d'hier, en bien naturellement, mais en même temps, ça me fait bouger des choses dont je me doutais et qui m'amène dans un espèce de nuages encore flou d'émotions...
Aussi, «Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites», ça me ramène à nous... on ne s'est jamais parlés vraiment de ce qu'on ressentait l'un pour l'autre. On s'est aimés, oui, mais étions-nous amoureux ? Je ne le sais pas... en tout cas on ne se l'est jamais dit. On n'a jamais parlé des «vraies affaires» ensemble... Et voilà que tu réapparais, au moment où je lis ce livre qui m'amène dans toutes sortes d'émotions...
Tantôt, mon boss s'est rendu compte que je ne feele pas. Il m'a fait parler un peu et il m'a proposé de me remplacer un vendredi sur deux. Ça va faire du bien de sortir du bureau... En partant, il m'a dit «Repose-toi bien ! On t'aime et on ne veut pas te perdre !». Oufff... j'en avais les larmes aux yeux... Quelqu'un qui dit qu'il m'aime...
Je pense que, à travers ce que je vis et même si je vis quand même bien, j'ai mis mes besoins dans une boite dans mon coeur pour ne pas ressentir le manque et la solitude et, donc, ne pas retomber encore comme j'ai fait si souvent. C'est beaucoup moins pire que c'était mais j'ai à accueillir mes besoins et voir comment je veux et peux les combler...
En connectant avec toi hier, c'est là que je me suis rendue compte que je me suis encore coupée de mes besoins, un réflexe que je connais bien, inconscient... de survie... et que ça me fait un peu peur de rouvrir mon coeur... et mon corps aussi même si j'aime ça !
Alors voilà, je voulais juste te partager ça, te dire que je suis plus légère et souriante d'habitude mais que je vis quelques remous ces jours-ci... Ne t'en fais pas avec ça, ça m'appartient, j'avais juste envie que tu saches...
Hier soir, une réponse est arrivée contenant ce bout :
Je suis désolé de te savoir si instable émotivement. Je veux pas qu'on rembarque dans le même patern qu'on a vécu autrefois. J'éprouve de la difficulter à aimer mais faut pas le prendre personnel, je suis présentement en pleine transformation majeure et je suis déstabilisé par les évènements circonstantiels. Mes carences affectives sont parfois si intenses qu'elles me contrôlent et ça peu me détruire. Notre besoin de tendresse se rejoint mais il faut être sage et écouter les répercussions que ça peut provoquer.
Je ne me sens pas si instable que ça. J'accueille simplement ce qui se passe en moi, sachant que c'est pour me faire grandir. Ça me fait passer à travers une instabilité météorologique qui n'est sans doute pas sans rapport avec le fait qu'il fait gris, frisquet et qu'il pleut depuis trop longtemps alors qu'on a tous hâte au soleil et à la chaleur. Depuis cet hiver, je n'ai mis une robe qu'une journée... Si la belle saison continue de rétrécir ainsi avec les années, je vais aller vivre dans le sud ! (L'an dernier, nous avons déjà eu un été assez court).
C'est sûr que la (re)venue de Max dans ma vie ne fait qu'ajouter à une fragilité déjà provoquée par le livre de Marc Lévy dont j'ai parlé dans cet article. Ceci dit, ce qui se passe me pousse dans mes retranchements, à voir que je m'étais à nouveau enfermée dans une prison sans émotions et sentis, sentiments, un réflexe que je connais bien, un réflexe de survie.
Quand j'ai eu terminé ce que j'avais à faire hier soir, il était 21h. J'ai allumé la TV et suis arrivée sur «Men in Trees». Je regardais Jack et ça me faisait carrément tripper. C'est un homme comme ça que je veux ! Je ne suis pourtant pas groupille de personne et c'est la première fois que je fais une fixation sur un acteur mais il semble que, pour attirer ce qu'on veut dans la vie, on doit le voir clairement ! Je me disais aussi, en regardant Jack, qu'il ressemble à Max... Coudonc...
Toujours est-il que l'ex de Jack, dans cet épisode, revient vivre à Elmo, là où Jack et Marine commençaient à s'ouvrir l'un à l'autre. Jack est tout chamboulé par le retour de son ex, il ne sait plus où il en est et Marine part en pleurant à la fin de l'épisode.
Tiens donc, un pattern que je connais bien (la place de Marine)... et voilà que Max réapparaît ainsi dans ma vie, avec qui je sais que la connection est toujours là mais qui a encore l'ombre de son ex dans le ciel de sa vie et qui ne sait pas trop ce qu'il veut...
Ceci dit, Max repart demain pour son coin et je ne le reverrai sûrement pas avant l'automne alors y'a pas trop de soucis à se faire... Apprécions le temps qui passe...
mm