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La Rochelle : l’après-Marchand en marche

Publié le 10 septembre 2016 par Blanchemanche
#laCoursive #LaRochelle
Publiéle 10/09/2016 par ALAIN BABAUD
Figure rochelaise de la culture, Jackie Marchand entend rester présent jusqu’au bout.
Figure rochelaise de la culture, Jackie Marchand entend rester présent jusqu’au bout.
© PHOTO XAVIER LÉOTY

Directeur de la Coursive, Jackie Marchand restera aux commandes jusqu’à l’arrivée de son successeur. Le processus de recrutement va démarrer. Explications


Jackie Marchand quittera la direction de la Coursive dans quelques mois, vraisemblablement au printemps. Le directeur de la scène nationale de La Rochelle l'a annoncé publiquement, la semaine dernière (notre édition du 3 septembre). Une décision personnelle, prise sans pression. « Personne ne m'a demandé de partir. Le maire de La Rochelle voulait même que je reste. Et je ne suis pas las de ce travail, qui est aussi une passion. Mais je préfère partir avant qu'on me le demande un jour. J'aurais vécu cela comme une humiliation. »
D'ici là, pas question d'entrer dans une sorte de pré-retraite qui l'amènerait à lever le pied. « C'est simple, explique-t-il, concrètement, rien ne change ! Je continue à travailler avec Florence Simonnet, ma codirectrice, et toute l'équipe. Je serai là pour accueillir le public à chaque spectacle, etc. Je connais cette maison depuis trop longtemps (NDLR : 27 ans) et j'y suis trop attaché pour m'en désintéresser aujourd'hui ! » Un sens des responsabilités associé au respect exacerbé du public, des artistes et du personnel qui pousse le directeur à s'avancer plus encore : « tant que quelqu'un ne prendra pas place dans le fauteuil de directeur, je ne partirai pas. » Mais il paraît peu probable que le processus de succession traîne en longueur, pour au moins deux raisons.

Le poids de l'État et de l'Agglo

D'abord, avec 117 000 spectateurs et 6 millions d'euros de budget annuel, en moyenne, la Coursive fait partie du top 5 des scènes nationales, en France. L'enseigne brille. La ville est attractive. Il ne devrait donc pas y avoir de pénurie mais abondance de candidats ! Sans doute plus d'une centaine. Ensuite, le statut administratif de la Coursive simplifie les choses.La scène nationale est en effet portée par une association, baptisée Pour une nouvelle scène. Mais il s'agit d'une association « fermée », au nombre d'adhérents limité, dont Jackie Marchand avait fait la condition sine qua non de son arrivée, en 1990, au lendemain de la liquidation judiciaire avec déficit financier de la Maison de la culture de La Rochelle. Un outil de gouvernance proche d'un conseil d'administration d'entreprise, conçu pour établir clairement les responsabilités et agir avec efficacité.La Communauté d'agglomération de La Rochelle, qui finance la structure culturelle à hauteur d'1,6 million d'euros par an, y dispose de deux sièges tout comme le ministère de la Culture (1,1 million de subventions). Trois personnalités qualifiées y siègent également : Michel Sala, président de l'association et ancien codirecteur du Ballet de l'Atlantique de Régine Chopinot, Annie Le Nouën qui fut chargée des grands dossiers de l'État à la préfecture de Charente-Maritime et l'homme de théâtre Georges Goubert. Le directeur étant quant à lui doté d'une grande autonomie et de vrais pouvoirs décisionnels. C'est ce « patron » respecté et incontesté qu'il s'agit aujourd'hui de renouveler.

Ouvert aux propositions

Le processus est engagé. L'appel d'offres national doit être lancé d'ici à la fin du mois pour une nomination attendue en décembre, voire en janvier. Si l'État et l'Agglo, les deux principaux financeurs institutionnels, s'entendent rapidement sur un nom, un profil. Il n'est pas exclu, d'ailleurs, qu'ils s'appuient sur les conseils des meilleurs connaisseurs du milieu de la culture et des spécificités rochelaises parmi lesquels figue forcément le directeur en place. L'enjeu est d'importance. La Coursive n'est en effet pas seulement le cœur battant d'une culture à la fois élitaire, populaire et pluridisciplinaire (danse, théâtre, musique, cinéma, arts de la piste…), à l'année, à La Rochelle. C'est aussi le partenaire actif et bienveillant de la Sirène (musiques actuelles), des Francofolies, du Centre chorégraphique national (hip-hop), du Festival du film, du festival classique Ré Majeure… Le nouveau directeur, ou la nouvelle directrice, se doit donc d'avoir un profil des plus éclectiques, avec suffisamment d'expérience pour réussir dans sa mission. L'idéal, pour Jackie Marchand, serait qu'il soit en poste dès le mois de mars. « Parce qu'il est très important qu'il ou elle mette sa touche à la préparation de la saison suivante. » Mais s'il faut attendre septembre, « j'attendrai ».

Il reste « disponible »

Le directeur « sortant » l'a dit, il a gardé la flamme intacte. D'ailleurs, il entend rester disponible, à l'heure de la retraite, pour des missions et responsabilités culturelles qu'on voudrait bien lui confier. Jean-François Fountaine, le maire de La Rochelle, a déjà été mis dans la confidence. Il y a encore quelques mois pour y penser.http://www.sudouest.fr/2016/09/10/l-apres-marchand-en-marche-2495064-1391.php

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