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Cinéma : Tanna, avant première

Publié le 16 septembre 2016 par Framboise32

TANNA (Copier)

Drame romantique australien- Ni-vanuatu réalisé par Bentley Dean et Martin Butler avec Mungau Dain, Marie Wawa, Marceline Rofit, Chief Charlie Kahla, Albi Nangia, Lingai Kowia, Dadwa Mungau, Linette Yowayin, Kapan Cook

Synopsis : Dans l’une des dernières tribus traditionnelles du monde, une jeune fille rompt son mariage arrangé pour s’enfuir avec l’homme qu’elle aime.
Les amoureux déclenchent ainsi une guerre qui menace leur clan.
Tanna est l’histoire vraie qui bouleversa la vie des habitants d’une petite île du Pacifique et fit réviser la constitution d’un pays.

Les infos :

Tanna est le nom d’une île de 30 000 habitants située au sud de l’archipel du Vanuatu. L’ile a fait partie du condominium des Nouvelles-Hébrides, colonie franco-britannique, jusqu’à son indépendance en 1980. C’est l’explorateur anglais James Cook qui a été le premier européen à visiter Tanna en 1774. Tanna est présenté comme le premier long métrage de fiction entièrement tourné dans cet archipel.

Le scénario est co-écrit par les réalisateurs australiens Bentley Dean et Martin Butler . Les deux réalisateurs ont vécu 7 mois avec les habitants du Yakel, que l’on découvre dans le film. Yakel est un village situé dans les montagnes centrales de Tnna. Plusieurs villages ont conservé un mode vie traditionnel en maintenant un système social et religieux qui leur est propre. Les habitants du Yakel, sur l’ile de Tanna, chassent toujours avec un arc et des flèches. Ils confectionnent leurs vêtements et leurs habitations uniquement avec des matériaux trouvés dans la jungle. Ils  considèrent comme mère spirituelle le volcan Yahul, actif , qui domine l’ile de Tanna. Chaque irruption vue dans le film sont réélles.

Kastom est la cosmologie traditionnelle du Vanuatu. Elle comprend un système de lois et de croyances, des chants et des danses, et une structure solciale patriarcale. Les voies métaphoriques qui lient les différentes tribus de Tanna entre elles sont les voies de la Kastom. Elles peuvent etre fermées par la guerre et rouvertes par la paix, permettant ainsi aux échanges de biens entre les tribus de reprendre. Une cérémonie officielle a lieu pour mettre fin aux conflits entre les tribus. Elle est appelée Enterrement du baton. La boisson traditionnelle connues pour ses vertus relaxantes et hallucinogènes est la Kava.

Les réalisateurs ont eu l’idée du film en entendant un chant très émouvant parlant de deux amants qui ont osé défier les lois ancestrales des mariages arranges, il y a une vingtaine d’années. L’histoire de ces deux amants ont remis en question la Kastom sur l’ile. Le film est une traduction cinématrographique de ce chant, qui est au coeur d’une histoire universelle sur le pouvoir de l’amour . Ils ont travaillé sur le film en étroite collaboration avec les habitants de Yakel . La tribu ennemie dans le film est la véritable tribu, Les Imedin, est la véritable tribue ennemie de Yakel.

Quant au casting, aucun des acteurs n’étaient lettrés ni n’avaient aucune expérience du jeu. Le tournage a donc été compliqué. Le casting est composé des membres de la tribu. Le chef de Yakel incarne le chef de Yakel, chef Charlie. Le chamane est joué par le chamane du village.Mungau, le plus beau jeune homme du village, incarne Dain. Mungau était terrifié devoir jouer des marques d’affection envers une femme, chose taboue pour eux. La jeune Marie incarne Wawa, magnifique. Pour pouvoir diriger ces « apprentis acteurs », des ateliers et des sessions d’improvisations ont été organisés. Lors de scènes de tournage, les réalisateurs ont laissé les habitants improvisés.   Tout est joué dans leur langue d’origine, le Nauvhal

Tanna a recu le Prix Pietro Barzisa du public distinguant le meilleur film de la 30ème semaine internationale de la critique, qui a eu lieu parallèlement à la 72ème Mostra de Venise.

Tanna sort le 16 novembre 2016 (104 minutes). Il est distribué par Urban Distribution. La bande annonce est ici

La critique 

Tanna est un film, très proche d’un documentaire. En partie a cause du casting uniquement composé des habitants et du respect de la tribu. Ils ont aussi participé au scénario. Les réalisateurs ont été vraiment respectueux. En cela le film est intéressant. On y découvre ce peuple et ses traditions . Les femmes sont joyeuses. Les hommes dirigent et décident. Les enfants sont insouciants. Le peuple n’a pas besoin de la modernité pour vivre.

Je n’ai pas bien compris pourquoi les réalisateurs ont décidé de faire un film et non pas un vrai documentaire, plus court… Et on se demande bien aussi ce qui  a poussé cette tribu vivant de manière ancestrale à participer et à apparaitre dans le film. On leur demande quand même des gestes « intimes » qu’ils n’ont pas l’habitude de faire.

L’histoire qui se déroule sous nos yeux est tout de même belle. La jeune Wawa est séduite par Dain. Wawa va étre initiée aux gestes des femmes, son mariage est arrangé avec un homme d’une autre tribu pour sceller un accord de pais.  La préparation rituelle va attrister la jeune femme amoureuse du beau Dain.

Le problème du film est que la tribu, bien que sympathique , est tout de même un peu « robotisée » dans certaines scènes. Ce qui est normal vu qu’ils sont non professionnels et découvrent en même temps  le cinéma. Ils vivent tellement en dehors de tout ca. Il y a  aussi la manière dont ils sont dirigés, mollement dirigé . Est ce que les réalisateurs ont voulu les préserver, ne pas les brusquer  ???? Certaines scènes sont répétitives et trop minutieuses

La lumière qui se dégage du film, les décors naturels sont magnifiques. On découvre le village, la jungle, et le magnifique volcan.

A vous de voir, 1:45 j’avoue ca a été un peu long. Un documentaire aurait suffi pour nous faire découvrir l’ile et les tribus qui y vivent. Ce film est quand même « original » par le choix fait de filmer sur l’ile meme et avec ses habitants


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