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merci @RevueBallast pour ce moment Meurice (ça fait du bien !)

Publié le 16 septembre 2016 par Mister Gdec
capturephoto de Stéphane Burlot pour Ballast

« il est très bien ce type ». Alors j’ai voulu me faire mon propre sentiment, et mon idée.

Et je l’avoue, n’écoutant pas très souvent la radio (un tort, je sais), je ne le connaissais que de nom, sans plus.

Alors, j’ai fait comme d’ordinaire, car je suis un blogueur sérieux : je suis allé me renseigner. C’est le minimum. je suis tombé tout d’abord sur une séquence du Moment Meurice qui, Ô curieux hasard, traitait d’un sujet de la plus haute importance, peu connu et peu abordé (à mon grand regret, tant cela prête à sourire…) par les médias, que j’avais aussi abordé ici. C’est un bon début, ça crée de la proximité, cette distance avec l’événement, cette capacité à en sourire, si possible intelligemment. Et le tout, avec du sens critique, dont le même dit qu’il devrait être enseigné à l’école dès la primaire, et comme je le rejoins !

J’ai remarqué aussi qu’il avait un site officiel. ça vous campe un personnage. Trop la classe… (à quand le mien ? Rires….). La biographie que j’y ai trouvée m’a informé qu’il avait une formation de comédien (cours Florent, théâtre….), et qu’il a très vite embrayé sur les One man shows, pour le bonheur de beaucoup de français, apparemment.

Autre point notable, qui vous situe également la notoriété du quidam, le Monsieur a une fiche wikipédia. Trop bien, go, go, go ! Il est originaire de Vesoul, le pauvre… (on voit bien que vous ne connaissez pas), qu’il a un diplôme de gestion (deuxième point commun), et plus sérieusement qu’il a été chroniqueur de La Nouvelle Édition sur Canal+, dont il s’est séparé dès la première car la chaîne lui a interdit de montrer un dessin de Charb à l’antenne en janvier 2015. Bravo, le gars. Respect.

Tout ça pour vous faire savoir absolument, vous qui le connaissez probablement mieux que moi pour la plupart, que l’excellente revue Ballast ¹ lui consacre un article, dont bien des points pourraient être extraits, tant ils m’agréent au plus haut point, et probablement à grand nombre de mes lecteurs/trices également. Exemples :

Mais qu’est-ce qu’un discours « trop à gauche » ? Tout ça est très relatif. Dans une France où un Premier ministre socialiste ferait passer Georges Bush pour Bakounine, les repères sont quelques peu chamboulés. 

Aujourd’hui, sur cette chaîne (canal+, ndlr), les choses ont bien évolué car ils ont confié la liberté d’expression à Vincent Bolloré. Ce qui, dans le classement des meilleures idées du monde, se situe juste avant « confier la gestion d’une crèche à Michel Fourniret » ou « confier la responsabilité d’une région à Laurent Wauquiez ».

Je pense que l’idéologie libérale a conquis les esprits de la majorité de la population grâce, entre autres, à la presse. On sait que la majorité des grands médias appartiennent à de grands groupes industriels. Difficile, dans ce cas de figure, de critiquer une logique économique dans laquelle ils sont pleinement intégrés. Difficile également de critiquer un annonceur, actuel ou potentiel – qui plus est si c’est le copain du patron. Il y en a qui s’y sont essayés. Je le sais, je les ai croisés à Pôle Emploi.

Il faut donc s’interroger sur ce qui rend la doctrine libérale si attractive… Je crois qu’elle s’appuie sur deux choses : tout d’abord, un mensonge initial qui pourrait se résumer à « Quand on veut, on peut » ; le mythe du self made man américain. L’idée que si tu es né aveugle et unijambiste, tu as autant de chances de réussir à battre Usain Bolt en finale du 100 mètres que n’importe qui. En d’autres termes, que si tu es né rom dans un bidonville en France face à un tractopelle qui veut détruire ta cabane, tu as autant de chance de réussir dans la vie que si ton papa est le propriétaire de l’usine de tractopelle, ou encore Manuel Valls, le conducteur du tractopelle. Et, deuxièmement, je crois que la doctrine libérale s’appuie sur notre égoïsme naturel issu de notre cerveau reptilien. Il est plus immédiat pour un petit humain de penser à lui avant les autres.

 Je trouve d’une manière générale que les luttes sociales manquent d’humour. C’est la raison pour laquelle je suis très enthousiasmé par des mouvements comme la Brigade activiste des clowns, Sauvons les riches ou encore Jeudi noir. De nouvelles formes de luttes sont à inventer.

Ce dernier point a résonné en moi comme une heureuse proximité de pensée, car je suis dans la même logique. Il a complètement raison. Mais tout l’article en entier serait à citer. Aussi, gagnez du temps : ne me lisez pas, rien ne vous y oblige, surtout que cet article est un peu (trop ?) long, mais lui, lisez le. Ce n’est pas qu’un simple amuseur cynique et désabusé, commentateur de l’actualité comme il y en a tant et trop. Il y a du fond, et cela fait du bien de se sentir moins seul. Faites passer.

¹ la dernière fois que je l’ai lue, c’était un très bon article consacré à David Graeber, Économiste et anthropologue américain, dont je vous conseille également la lecture, sur les liens entre libéralisme et démocratie.

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