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Les raisons qui me font préférer le CELI au REER pour mes premiers 5 500$ d’épargne annuelle

Publié le 26 septembre 2016 par Martin Raymond @investiralabour
Les raisons qui me font préférer le CELI au REER pour mes premiers 5 500$ d’épargne annuelle

Il y a quelques années encore, la vie était simple. Lorsque l'on décidait d'épargner du capital et d'investir en bourse, on ouvrait un compte REER autogéré et on y contribuait le montant épargné année après année. Cependant, depuis 2009, un deuxième choix s'offre à nous, le fantastique compte d'épargne libre d'impôt " CELI ". Histoire de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ces deux produits, analysons-les individuellement.

1-LE REER: (18% du revenu avant impôts ou un maximum de 24 930$ pour l'année 2015)

Quand vous faites une contribution à votre REER, vous pouvez la déduire de votre revenu imposable. Les investissements faits à l'intérieur du régime croissent à l'abri de l'impôt tant qu'ils y demeurent. Cependant, quand vous retirez des montants directement de votre REER, de votre FEER (si converti en FEER) ou de votre rente viagère (si converti en rente viagère), ils deviennent imposables.

Je suis toujours sidéré de voir combien de personnes ne comprennent pas entièrement ce dernier point. En effet, plusieurs personnes classent du côté de l'actif le montant intégral de leur REER, sans tenir compte des impôts à payer qui devraient figurer du côté du passif de leur bilan. Vous avez peut-être 250 000$ dans votre REER, mais vous avez aussi un partenaire, le gouvernement, qui attend patiemment sa juste part, et vous ne pourrez pas vous en sauver, donc il faut la comptabiliser, au bilan, dans votre passif.

2-LE CELI: (5 500$ pour l'année 2016)

Essentiellement, le CELI est l'inverse du REER. Vous y contribuez en dollars après impôts. De façon plus claire, vous ne recevrez aucune déduction d'impôts pour vos contributions. Par contre, une fois que l'argent est à l'intérieur de ce plan, il ne fait pas que croître à l'abri de l'impôt, il en ressort aussi libre d'impôt. Aucun impôt, jamais. Quoi de plus formidable!

Quand le gouvernement fédéral à mis sur pied le CELI, il a produit un tableau similaire à celui-ci:

*le taux marginal d'imposition : le taux sur le dernier dollar de revenu.

Le tableau ci-haut montre que si votre taux marginal d'imposition au moment de faire votre contribution est le même que celui au moment de faire votre retrait de votre REER, le CELI et le REER fonctionnent aussi bien l'un que l'autre. Dans le même ordre d'idée, si votre taux marginal d'imposition est plus bas au moment de faire vos retraits qu'au moment de la contribution, le REER sort gagnant. À l'inverse, si votre taux marginal d'imposition est plus élevé au moment du retrait qu'au moment de faire votre contribution, le CELI sort gagnant.

Facile, non? Il ne vous reste qu'à déterminer quel sera votre taux marginal d'imposition au moment d'effectuer vos retraits et à baser votre décision là-dessus. Malheureusement, la réalité est tout autre et je vous explique pourquoi. Pour que nos conclusions énumérées ci-dessus soient véridiques, il faut que les gens investissent leur remboursement d'impôt dans leur REER, mais la réalité, c'est que la grande majorité des gens vont plutôt préférer le dépenser pour s'offrir un bien ou un service quelconque.

Donc, si on tient compte de ce fait véridique et très répandu, notre tableau du début ressemblerait plutôt à ceci:

Wow! le CELI frappe fort!

"C'est injuste, me direz-vous, vous oubliez d'inclure le remboursement de 2 000$ d'impôt provenant de ma cotisation REER.

Non, je ne l'ai pas oublié. c'est maintenant un divan ou un air climatisée murale ou un voyage en Floride.

C'est correct. Je ne dis pas que c'est de l'argent gaspillé mais ces 2 000$ ne vous aideront pas à planifier votre retraite et ainsi, dans ce scénario, du point de la planification financière, le CELI est le vrai gagnant.

De plus, le CELI offre au moins trois autres avantages par rapport au REER. Premièrement, si vous faites un retrait dans votre CELI, vous ne paierez aucun impôt et la somme retirée du régime pourra être contribuée à nouveau, tandis que pour le REER, votre retrait sera imposé à votre taux marginal et vos droits de cotisation pour cette somme seront perdus à tout jamais. Deuxièmement, tous les revenus perçus de votre CELI à la retraite n'auront aucune influence fiscale sur votre revenu et donc, ne vous pénaliseront pas en regard des régimes gouvernementaux tels que: La pension de la vieillesse du gouvernement fédéral ou encore le supplément de revenu garanti. Finalement, le montant accumulé dans un CELI peut être mis en garantie sur un prêt, pour le REER, c'est impossible. Voilà autant de raisons pour aimer encore davantage le CELI.

Pour conclure, si vous optez pour le REER, assurez-vous d'investir votre remboursement d'impôt dans votre régime, sinon optez pour le CELI, qui représentera pour vous un choix beaucoup plus judicieux sur le long terme pour amasser du capital et investir à la bourse.

Par Martin Raymond

Préférez-vous le REER ou le CELI comme véhicule de placement pour vos titres boursiers?

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