Des bonus à la diversité pour des patrons mâles et blancs : pour ou contre

Actuellement, un grand débat secoue le monde économique australien : doit-on accepter qu’une large partie de la rémunération des PDG (de banques, assurances, grands groupes de l’agro-alimentaires ) soient basée sur des critères de culture, diversité et rse (bref, tout ce que propose Nicomak  ) ?

Ceux qui sont contre le sont d’abord pour des problèmes de mesure. Ces résultats, contrairement à un bénéfice ou une perte financière, seraient forcément beaucoup plus subjectifs à mesurer . A cela j’ai envie de répondre que de même que l’on a un auditeur et un comptable pour la finance, on peut avoir un auditeur, un certificateur ou un consultant pour la diversité, l’éthique ou la rse. Le contrôle peut donc se faire. En outre, on peut choisir des indicateurs faciles à mesurer : le nombre de femmes, le nombre de femmes à des postes de cadres et de dirigeantes, la progression de la mixité – mais aussi l’écart salarial entre les femmes et les hommes. Pour l’écologie, on peut travailler à partir d’un bilan carbone (à faire baisser d’une année sur l’autre) ou d’acv (analyse de cycle de vie) à améliorer. Pour l’éthique , ça peut être plus touchy mais on peut mesurer grâce a Ethimak pour savoir si les collaborateurs ont alignés sur les mêmes valeurs. Sans tomber dans des comptes ridicules (vu chez des entreprises : l’intéressement calculé sur le nombre de ramettes économisées …. sachant que le papier devait être la chose la moins polluante de la structure), il est tout à fait possible de trouver comment être subjectif- peut être encore plus facilement qu’avec un bilan comptable.

Le second point concerne ceux qui vont valider ou invalider l’atteinte des objectifs : le conseil d’administration pour la CEO, le codirecteur pour le cadre , etc. A eux de bien choisir pour avoir des objectifs alignés avec la stratégie globale de l’entreprise.

Troisième point soulevé : la diversité va finalement rémunérer des personnes qui n’en sont pas issues. Est ce donc en lien avec l’objectif global que l’on souhaite atteindre ? Je pense que oui car en alignant les objectifs on crée les conditions pour que cela devienne l’enjeu de tous et non plus seulement celui des femmes, des noirs, des seniors etc.