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KURTZ Katherine – La trilogie du roi Kelson

Par Livrement

La trilogie du Roi Kelson Katherine KurtzTitre : La trilogie du Roi Kelson (Le Bâtard de l’évêque, La justice du roi, La quête de saint Camber, Une femme pour le roi)
Autrice : Katherine Kurtz
Plaisir de lectureetoile 2 Livre avec regrets
La trilogie des magiciens

Kelson Haldane a su montrer les premiers signes qui feront de lui un grand roi. Encore jeune et novice, il sait compter sur ses deux acolytes : son champion Morgan et l’évêque Duncan. Dans un climat tendu, où les Derynis ne sont toujours pas bienvenus, le souverain devra faire face aux seigneurs de Meara qui veulent leur indépendance, partir en campagne contre le traitre Loris ; et accessoirement, trouver une épouse.

la-trilogie-du-roi-kelson-couverture-tome-1Après la relecture l’été dernier de la trilogie des magiciens – l’originelle – je me suis plongée, en compagnie d’Eirilys grâce à une lecture commune, dans la  trilogie « suivante » chronologiquement parlant. Bon, pour commencer, il s’agit en réalité d’une tétralogie car elle contient : Le Bâtard de l’évêque, La justice du roi, La quête de saint Camber et Une femme pour le roi (ce dernier fonctionnant beaucoup moins bien s’il est attaqué comme un tome indépendant).

L’œuvre de Katherine Kurtz prend pied dans un environnement moyenâgeux alternatif où certains êtres humains dotés de pouvoirs sont qualifiés de derynis ; et c’est le cœur du souci (ces sorciers, pas leur nom). Nous suivons Kelson, tout jeune roi et ses deux alliés principaux : le duc Alaric Morgan et l’évêque Duncan McLain.

La petite ellipse de deux ans nous permet de nous plonger directement dans le bain. J’étais contente de retrouver ce trio de choc car j’avais trouvé que la première trilogie offrait une intrigue complexe mais dont la trame était accessible à tous.

Certains personnages prennent de l’importance, on en découvre tout un tas d’autres et comme à l’accoutumée, l’autrice sait bien les manier. L’ajout de personnages est réalisé sans noyer le lecteur : chacun d’entre eux possède un véritable background, avec une véritable histoire et un vécu.

la-trilogie-du-roi-kelson-couverture-tome-2Beaucoup d’interrogations ont peuplé ma lecture concernant les sorciers : quid de la génétique derynie, la part prise par les liens de parenté dans la transmission de la magie. Grâce à / À cause du Conseil Cambérien, on se questionne sur la possibilité de différentes magies, comment les définir, et la notion de sang pur et pourquoi ils y tiennent tant. On touche du doigt aussi les questions concernant l’ascendance de tels pouvoirs sur de simples humains et on devine largement tous les excès qui ont pu avoir lieu avant que la magie derynie ne soit interdite et les derynis aient fait l’objet d’une chasse à la sorcière.

Et c’est là qu’on arrive au Très-Grand-Point-de-Déception : le fameux Saint Camber, patron de ladite magie, s’il fait bénéficier de sa présence aux personnages, on n’en sait pas grand-chose. Et à vrai dire, c’était à mes yeux le point le plus intéressant et que cela reste très frustrant (surtout qu’on ne sait guère de chose et que la trilogie du roi Kelson, dans l’œuvre complète de Katherine Kurtz, se place tout en bout de chronologie ; il n’existe pour l’instant, pas d’écrits sur la suite des événements).

la-trilogie-du-roi-kelson-couverture-tome-3Et puis, il y a un Point-Sensible-pour-le-Lecteur-Enthousiaste : qui dit magie, dit État et Église fortement liées avec des secrets d’état et d’autres intimes. La religion, même si c’est dans un univers médiéval alternatif, reste tout de même très présente. À mes yeux, elle donne beaucoup d’emphase au quotidien (il faut voir les frissons à lire un couronnement en pleine cathédrale, surtout quand des patrons et autres saints « s’éveillent ») mais peut carrément mettre à l’aise – ou m’agacer personnellement – quand on lit qu’un hymen, c’est à dire une femme vierge, est bonne à marier alors qu’une femme qui s’est déjà couchée sous un homme ne vaut plus rien. La blondeur est généralement très appréciée, mais vous me direz, les titres politiques, aussi.

On saupoudre le tout cela du fait qu’on suive le quotidien de la bourgeoisie alors que très peu de temps est accordé au « bas peuple » ; qu’il y ait des actions, plein, parfois avec une résolution trop peu facile et des événements déroulés dans le désordre et on arrive à l’impression finale de ma déception.

Si j’étais ressortie complètement admirative et euphorique de ma lecture de « La trilogie des magiciens », c’est carrément la douche froide pour cette deuxième trilogie/tétralogie : les inconvénients de l’histoire ont pesé trop lourdement sur les qualités de cet univers, cette fois.

la-trilogie-du-roi-kelson-katherine-kurtz-gifL’avancée de la lecture commune lors des #vendredilecture

S’inquiéter pour Alaric ne servait à rien. La poésie que Rothana récitait était agréable, le rythme renforçant la cadence de sa broderie. Tandis que les mots tombaient des lèvres de Rothana comme autant de galets dans un ruisseau, la duchesse se surprit à entrer dans une transe superficielle. Richenda se félicita de son intimité avec la jeune novice.
— « Salut, reine des deux, salut, reine des Anges. Salut à toi, racine et portail, d’où jaillit toute la lumière du monde. »
Se penchant pour défaire un nœud, Richenda écoutait sa compagne, enchantée. Soudain, elle prit conscience d’une autre présence : quelqu’un se cachait derrière les paravents, à l’entrée du solarium, et tendait l’oreille. L’inconnue, une Derynie, avait des boucliers qui ne laissaient rien filtrer.

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Souvenir de lecture : Ces Princesses.

Dans le chaudron :
Grandes fresques en fantasy
¤ La couronne des sept royaumes de David B. Coe
¤ L’assassin royal et Les aventuriers de la mer de Robin Hobb
¤ La tapisserie de Fionavar de Guy Gavriel Kay

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Voilà mon premier pavé de l’été, pour le challenge de Brize, qui se constitue de 1165 pages de texte brut. Pour information, les appendices s’étalent sur 26 pages !

Snow (Bulle de livre) à l’inverse de moi, a adoré ce cycle.

CITRIQ

Illustrations : #01, #02, #03 Couvertures américaines d’Open Road Media.

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Classé dans:KURTZ Katherine Tagged: Deryni, fantasy historique, sorcier(e)

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