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Où le Sushi prend des gants pour manipuler des produits toxiques

Publié le 20 juin 2008 par Sushidepressif

Le Sushi a peur, le Sushi est traumatisé, le Sushi se pose trop de questions. Son comportement lui échappe, ses réflexes ne sont plus aussi aiguisés… Sa dépression semble l’habiter en alternance. Moment de vulgarité (veuillez fermer les yeux et ne regarder que le paragraphe suivant, merci) What the fuck?

La question qu’il se pose alors est: Mais qui donc habite-t-elle le reste du temps?

Le Sushi aime à penser que sa dépression squatte une personnalité aussi perturbée que lui et que ses disparitions soudaines coïncident avec de forts épisodes dépressifs ailleurs. Le Sushi se dit alors qu’il doit faire une dépression en timeshare avec Britney Spears, depuis qu’il a songé à se raser la tête en signe de refus de la société de consommation, de solidarité avec Caïus dit le déplumé et parce qu’il est horrifié de constater qu’il commence à perdre ses cheveux. Le Sushi est parfois radical. Est-il médicalement prouvé que l’on peut faire une dépression postpartum suite à l’adoption d’un ficus?

Lors des absences de sa dépression, le Sushi connaît de grands moments d’énervement. Enervement et dépression ne font pas bon ménage, c’est bien trop fatigant. Les épisodes d’énervement sont d’ailleurs facilement identifiables: le Sushi se plonge dans des tâches ménagères afin de se vider l’esprit.

Il récura ainsi sa salle de bain de fond en comble. Et réalisa avec horreur qu’il avait un stock de shampooing digne du rayon hygiène d’un supermarché, et de moins en moins de cheveux. Sa dépression passa dire bonjour, le temps que quelques cheveux choient dans le lavabo.

Puis le Sel de sa vie lui annonça qu’il prenait quelques jours de vacances. Et qu’il partait chercher le soleil. Qui brille toujours plus fort ailleurs (tout comme les voitures de la file dans laquelle vous venez de vous insérer ralentissent pour que votre ancienne file se mette brusquement à bien rouler, mais c’est une autre histoire) Et que quelqu’un lui avait proposé de l’héberger. Ce quelqu’un, nous l’appelerons l’Agent Irritant.

Le Sushi ne connaît l’Agent Irritant qu’à travers les dires du Sel de sa vie. Qui ne le connait lui-même que virtuellement. Pour le moment. Mais le Sushi ne pensait pas que le Sel de sa vie rencontrerait l’Agent irritant autrement qu’autour d’un café, à Paris, en zone neutre. Car son passif est chargé.

L’Agent Irritant semble posséder un charme capable de détruire un ménage en un battement de cil. Sans le vouloir - évidemment - et sans être disponible relationnellement parlant. Certaines personnes ont un charme qui échappe à leur propre contrôle, et leur vie est un enfer. Plus précisément, la vie des autres devient un enfer à leur contact. Telle est la croix que doit porter l’Agent Irritant.

Le Sushi a confiance, le Sushi a la foi, le Sushi tente de se rassurer, mais il craint l’attrait de la nouveauté sur le Sel de sa vie. En un mot comme en 100, le Sushi a la trouille de le perdre. Car même si l’Agent Irritant a refusé les avances d’un des membres du couple qu’il a brisé, il est impossible de prédire son comportement face au Sel du Sushi, et nul n’est à l’abri d’un dérapage. Surtout si l’on considère que le partenaire officiel de l’Agent Irritant sera absent lors du séjour du Sel.

Pour tenter de se rassurer, évacuer la pression et se vider la tête, le Sushi proposa alors d’aider le Sel de sa vie à préparer son sac. Comme si celui-ci pouvait avoir une pensée émue en voyant un jean bien repassé. Mais le Sushi découvrit alors que face à une situation qu’on ne pouvait absolument pas contrôler, tenter de lutter par de petites attentions était tout aussi utile que dire “Ne fais pas de bêtises”…


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