À la quatrième collaboration, l'aura d'excellence de Marvel / Netflix commencerait-elle à perdre de sa superbe ? Et si les qualités de ses prédécesseurs devenaient les défauts de Luke Cage ?
Blaxploitation. Deux choses différencient Luke Cage de ses camarades : une musique omniprésente, transformée en élément essentiel de la narration, et un hommage appuyé à la culture afro-américaine. On cite les grands hommes, on parle de communauté, d'histoire... et par moment, le show lorgne ouvertement du côté de The Wire. D'autant que nos méchants de service nous offrent encore de belles prestations. Même la réalisation se démarque par la fluidité avec laquelle elle peut passer du polard sombre au clip de rap.
Le problème Luke Cage ? Sauf que le héros à la peau impénétrable manque un peu d'intérêt, faute d'une menace réelle lors d'une bonne moitié de saison. Mike Colter fait de son mieux lorsqu'il n'est pas réduit à un homme à femmes. Il faudra attendre la seconde partie pour voir le rythme décoller à nouveau, mais non sans une impression de superficialité. Les limites d'un film de 13h...
Malgré des clins d'œil mieux maîtrisés, en nous rejouant la carte du héros torturé par son passé et sa condition, Marvel pourrait bien payer prochainement son manque de fraîcheur ...