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Miss Pérégrine et les enfants particuliers de Tim Burton

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

⭐ Miss Pérégrine et les enfants particuliers de Tim Burton

miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers-tim-burton-6Date de sortie: 5 octobre 2016
Durée: 2h 07 min
De: Tim Burton
Avec: Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson…
Genres: Aventure, Fantastique
Nationalités: Américain, Belge, Britannique

Synopsis:

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

À la mort de son grand-père, Jake découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs …  et leurs puissants ennemis. Finalement, Jake découvre que seule sa propre « particularité » peut sauver ses nouveaux amis.
Mon avisTout commence par un mystérieux message que le grand- père de Jake lui laisse avant de mourir dans de mystérieuses circonstances. Abe, vieil homme à l’imagination débordante, est-il fou ou l’histoire de l’étrange pension pour enfants particuliers qu’il raconte à son petit fils depuis l’enfance existe-t-elle vraiment ? Curieux d’élucider le mystère qui entoure le passé de son grand-père, Jake embarque pour cette petite île au large du pays de Galles où, manifestement, il est attendu.Je suis une fan inconditionnelle des films de Tim Burton et de son univers onirique. Le réalisateur a une « patte » que l’on reconnait au premier coup d’œil. Une fois encore, il a suffi de quelques minutes pour que l’on soit plongés dans une atmosphère à la fois angoissante et fascinante.Le monde de Jake, banal et normal, bascule soudainement dans un univers sombre peuplé de monstres invisibles dévoreurs d’yeux, où des boucles temporelles protègent des enfants aux dons exceptionnels du monde extérieur. La boucle de Miss Pérégrine est restée bloquée sur une journée particulière, elle aussi, de l’année 1943 que les habitants du manoir revivent chaque jour. Les décors sont absolument superbes: sombres et angoissants ou au contraire verdoyants et presque irréels. On est complètement immergés dans ce huit-clos que représente l’île isolée.La première partie du film est particulièrement intéressante. J’ai apprécié cette double lecture que l’on peut faire des histoires d’Abe, juif d’origine polonaise, envoyé dans un foyer pour enfants pour fuir les « monstres » qui sévissaient dans son pays pendant la seconde guerre. Cet aspect disparaît complétement dans la seconde moitié où nous sommes complètement plongés dans l’action du film et, qui d’après moi, n’est pas la meilleure.Autant la découverte du manoir et de ses habitants était intéressante, autant les scènes d’action de la fin étaient parfois caricaturales et truffées d’incohérences. Beaucoup d’éléments d’explication concernant les « méchants » me sont complètement passés au dessus de la tête car vraiment tirés par les cheveux. Je n’ai pas compris pourquoi tous n’ont pas repris forme humaine et pourquoi ceux qui y sont parvenus ne peuvent plus voir les autres. Sans doute pour justifier le don du héros…On m’objectera qu’il faut parfois se laisser porter par l’histoire et les images sans se poser de questions. Effectivement, la réalisation du film est irréprochable, mais on ne peut pas en dire autant du scénario. Prenons par exemple, Emma, la fille de l’air, contrainte de porter des chaussures de plomb imposantes pour ne pas s’envoler. A plusieurs reprises, pour se tirer Jake et elle de l’embarras, elle se voit obligée de les ôter et de, fatalement, les laisser sur place… pour dans la séquence qui suit se retrouver avec une nouvelle paire aux pieds. De deux choses l’une, ou elle cache un stock de pompes en plomb sous sa robe ou des magasins spécialisés sont dissimulés un peu partout dans le décor… L’anecdote n’est pas gênante lorsqu’elle se produit une fois, mais au bout de trois cela devient une facilité scénaristique qui ne passe plus pour moi. De même, quand on découvre le pouvoir des deux jumeaux encapuchonnés, une seule question m’est venue à l’esprit: pourquoi ne pas l’avoir utilisé plus tôt sur Barron, le chef des vilains- pas beaux ? L’occasion s’était pourtant présenté. Forcément, plus de méchants, plus de film, me dira-t-on. Mais il faudra m’expliquer un jour pourquoi donner à des personnages des capacités hors normes et supérieures à celles de l’adversaire si ce n’est pas pour s’en servir au moment opportun !Bref… Le film souffre comme beaucoup d’autres de ces facilités et raccourcis qui laissent un sentiment mitigé en sortant de la salle. En revanche, je ne nie pas que le film est un très bon divertissement avec des personnages sympathiques. Une mention spéciale pour Eva Green absolument fascinante dans ce rôle de la mystérieuse Miss Pérégrine. Pour la réalisation, elle est soignée et Timburtonesque à souhait, même si ce n’est pas sa meilleure. A mon avis, le réalisateur est bien plus à l’aise lorsqu’il ne s’agit pas d’adaptation. 
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⭐ Miss Pérégrine et les enfants particuliers de Tim Burton

miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers-tim-burton-6Date de sortie: 5 octobre 2016
Durée: 2h 07 min
De: Tim Burton
Avec: Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson…
Genres: Aventure, Fantastique
Nationalités: Américain, Belge, Britannique

Synopsis:

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

À la mort de son grand-père, Jake découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs …  et leurs puissants ennemis. Finalement, Jake découvre que seule sa propre « particularité » peut sauver ses nouveaux amis.
Mon avisTout commence par un mystérieux message que le grand- père de Jake lui laisse avant de mourir dans de mystérieuses circonstances. Abe, vieil homme à l’imagination débordante, est-il fou ou l’histoire de l’étrange pension pour enfants particuliers qu’il raconte à son petit fils depuis l’enfance existe-t-elle vraiment ? Curieux d’élucider le mystère qui entoure le passé de son grand-père, Jake embarque pour cette petite île au large du pays de Galles où, manifestement, il est attendu.Je suis une fan inconditionnelle des films de Tim Burton et de son univers onirique. Le réalisateur a une « patte » que l’on reconnait au premier coup d’œil. Une fois encore, il a suffi de quelques minutes pour que l’on soit plongés dans une atmosphère à la fois angoissante et fascinante.Le monde de Jake, banal et normal, bascule soudainement dans un univers sombre peuplé de monstres invisibles dévoreurs d’yeux, où des boucles temporelles protègent des enfants aux dons exceptionnels du monde extérieur. La boucle de Miss Pérégrine est restée bloquée sur une journée particulière, elle aussi, de l’année 1943 que les habitants du manoir revivent chaque jour. Les décors sont absolument superbes: sombres et angoissants ou au contraire verdoyants et presque irréels. On est complètement immergés dans ce huit-clos que représente l’île isolée.La première partie du film est particulièrement intéressante. J’ai apprécié cette double lecture que l’on peut faire des histoires d’Abe, juif d’origine polonaise, envoyé dans un foyer pour enfants pour fuir les « monstres » qui sévissaient dans son pays pendant la seconde guerre. Cet aspect disparaît complétement dans la seconde moitié où nous sommes complètement plongés dans l’action du film et, qui d’après moi, n’est pas la meilleure.Autant la découverte du manoir et de ses habitants était intéressante, autant les scènes d’action de la fin étaient parfois caricaturales et truffées d’incohérences. Beaucoup d’éléments d’explication concernant les « méchants » me sont complètement passés au dessus de la tête car vraiment tirés par les cheveux. Je n’ai pas compris pourquoi tous n’ont pas repris forme humaine et pourquoi ceux qui y sont parvenus ne peuvent plus voir les autres. Sans doute pour justifier le don du héros…On m’objectera qu’il faut parfois se laisser porter par l’histoire et les images sans se poser de questions. Effectivement, la réalisation du film est irréprochable, mais on ne peut pas en dire autant du scénario. Prenons par exemple, Emma, la fille de l’air, contrainte de porter des chaussures de plomb imposantes pour ne pas s’envoler. A plusieurs reprises, pour se tirer Jake et elle de l’embarras, elle se voit obligée de les ôter et de, fatalement, les laisser sur place… pour dans la séquence qui suit se retrouver avec une nouvelle paire aux pieds. De deux choses l’une, ou elle cache un stock de pompes en plomb sous sa robe ou des magasins spécialisés sont dissimulés un peu partout dans le décor… L’anecdote n’est pas gênante lorsqu’elle se produit une fois, mais au bout de trois cela devient une facilité scénaristique qui ne passe plus pour moi. De même, quand on découvre le pouvoir des deux jumeaux encapuchonnés, une seule question m’est venue à l’esprit: pourquoi ne pas l’avoir utilisé plus tôt sur Barron, le chef des vilains- pas beaux ? L’occasion s’était pourtant présenté. Forcément, plus de méchants, plus de film, me dira-t-on. Mais il faudra m’expliquer un jour pourquoi donner à des personnages des capacités hors normes et supérieures à celles de l’adversaire si ce n’est pas pour s’en servir au moment opportun !Bref… Le film souffre comme beaucoup d’autres de ces facilités et raccourcis qui laissent un sentiment mitigé en sortant de la salle. En revanche, je ne nie pas que le film est un très bon divertissement avec des personnages sympathiques. Une mention spéciale pour Eva Green absolument fascinante dans ce rôle de la mystérieuse Miss Pérégrine. Pour la réalisation, elle est soignée et Timburtonesque à souhait, même si ce n’est pas sa meilleure. A mon avis, le réalisateur est bien plus à l’aise lorsqu’il ne s’agit pas d’adaptation. 

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