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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 204

Publié le 09 octobre 2016 par Antropologia

Recherche

Sans mépriser Saint Antoine (de Padoue), je ne l’invoque pas pour retrouver un objet perdu, ma clef USB exemple. En revanche, je mets en œuvre  une méthodologie stricte validée par une succession d’applications réussies.

Première phase : éliminer les endroits susceptibles d’abriter l’objet recherché. Revenir sur les lieux parcourus depuis la perte réelle ou imaginaire, interroger les personnes croisées durant cette période. Cela permet d’éliminer les endroits où ne peut se trouver l’objet.
Deuxième phase : trouver l’objet perdu. Il se trouve généralement là où les éliminations successives n’ont pas permis de le localiser. Reste à le trouver.

Maintenant, il faut reprendre tout ce qui occupe la pièce, papiers et livres dans mon cas. Il faut vérifier tour à tour chaque tas avec délicatesse et méfiance. Les objets perdus ont le génie de passer inaperçus, de se faufiler entre deux feuilles, voire dans un livre. Le pire ce sont les manuscrits dont la faible épaisseur frise le camouflage.

Alors arrive l’évidence : comment ai-je pu imaginer que l’objet n’était pas là où je le trouve? Il y a aussi ceux qui se cachent pour un temps ou même l’éternité. Mais le pire, ce sont ceux qui ne se trouvent pas là où je suis sûr de les trouver. Alors, comme toutes, cette méthodologie devient inopérante.

Merci à Julio Cortazàr et à Colette Milhé pour leur contribution (Voir la brochure Chroniques de l’ordinaire bordelais, p.29)

Bernard Traimond



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