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Quelle auto pour demain ?

Publié le 10 octobre 2016 par Gommette1

Avec 500.000 visiteurs en 10 jours, le Mondial de l'Auto ne va pas battre son record d'affluence de plus de 1,2 million de visiteurs, il reste seulement une semaine pour atteindre peut être le million, voire le dépasser ?... Avec l'absence remarquée de nombreux constructeurs (Bugatti, Lancia, Lamborghini, McLaren, Aston Martin, Chevrolet, Mazda, Volvo, Ford...) qui préfèrent Détroit, Genève ou Pékin pour exposer plutôt que Paris dont la maire socialo-despote et bornée n'est guère engageante vis à vis des automobilistes, le " Mondial " de l'Auto s'annonce décevant en terme de visitorat. Et il est à parier que d'autres constructeurs vont s'interroger quant à continuer à exposer dans une capitale qui les méprise...

Pour autant, loin de ces imbécilités démago-politicrates, les constructeurs mondiaux sont confrontés à une réalité autrement plus stimulante. Cette industrie, née au 19ème siècle, épanouie au 20ème, doit se réinventer au 21ème. Bousculés par des nouveaux entrants comme Tesla, Bluecar..., des nouveaux envahisseurs comme Apple, Google, Microsoft..., et des fournisseurs de mobilité comme Uber, BlaBlaCar..., les constructeurs traditionnels ont fort à faire, mais doivent-ils craindre d'être remisés au garage ?

Pas si sûr, l'industrie automobile est une industrie lourde qui nécessite des investissements considérables à long terme. Et si les médias se focalisent sur quelques prouesses technologiques (voiture connectée, voiture sans chauffeur, moteurs électriques, etc.), la vieille industrie s'active fortement sur tous ces champs : selon PwC, tous les constructeurs réunis ont investi 110 milliards de dollars en R&D... Les start-up du secteur sont encore loin de lever autant de fonds chaque année pour forcer le marché à les suivre. Ce qui n'empêche pas que tous les observateurs s'accordent pour anticiper un changement majeur, pour ne pas dire un virage serré en épingle dans la façon dont nous, les conducteurs actuels et plus encore ceux de demain, les plus jeunes qui auront un permis de mobilité (et non plus un permis de conduire) en 2025, vont aborder la phase déplacement avec un véhicule acheté, loué, prêté...

Le Mondial de l'Automobile a mandaté la société conseil Oliver Wyman pour mener une étude prospective. Il ressort que l'industrie automobile devra intégrer quatre paramètres complémentaires et indissociables : connectivité et autonomie, vente/après-vente, écologie/durabilité, services de mobilité. En conséquence, les constructeurs ne devront plus se contenter de produire et vendre des automobiles, mais assurer la fluidité de déplacements sans couture de leurs clients. Dans les futurs salons de l'auto, les concept-cars ne seront pas seulement des objets d'exploits stylistiques qui flattent l'orgueil des constructeurs, ils devront faire la démonstration que dans chaque piéton, sommeille un client multimodal.

Image : Concept car électrique Trezor de Renault : l'exercice esthétique ne suffit plus.


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