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Radio-Canada la totalitariste

Publié le 20 juin 2008 par Hugo Jolly

Dans un esprit malsain, Radio-Canada, l’outil de propagande maintenant harperien, a dépeint Cuba comme un régime autoritaire où rien n’est permis et où la censure serait de mise. Mais qu’en est-il véritablement de leurs accusations?

Les propagandistes annoncent une ouverture à Cuba depuis que Raùl Castro a été démocratiquement élu par l’Assemblée nationale cubaine, ce qui n’a strictement rien d’anti-démocratique, comme le prétend Radio-Canada qui d’ailleurs, continue de nous faire croire dans un totalitarisme des plus profonds, qu’Hamid Karzaï, ce maire de Kabul, aurait été démocratiquement élu alors que le pays était en guerre. L’Afghanistan est évidemment, encore en guerre et le mensonge persiste. Radio-Canada parle, elle, de succession à Fidel Castro, alors que les faits démentent cette puante propagande.

Pour ce qui serait de la soi-disant ouverture de Cuba, laquelle n’est fermée qu’aux états-uniens, par les États-Unis, il est évident que Radio-Canada fait dans la propagande, omettant de parler des faits et des effets du blocus états-unien, ce dernier condamné pour la 17e fois consécutive par l’O.N.U. (176 pays/182 pays). Mais encore, R-C ne prend même pas le temps d’aborder l’historique de Cuba, encore moins des années où Batista, dont les cubano-miamiains cités par R-C sont nostalgiques, qui dictait avec l’appui de Washington, aux cubains comment vivre. C’est simple, Batista n’en avait que pour les bourgeois et les riches opportunistes, ces derniers envieux d’atteindre ce summum dont une minorité parasitant le travail d’autrui se privilégiait.

Mais au-delà de ce que ne dira jamais R-C, il y a aussi les autres faits. Comme par exemple la faible offre énergétique que possédait Cuba, il n’y de cela que 10 ans! Les priorités cubaines, louables soient-elles, privaient donc les cubains de luxure aussi inutile, si l’on compare l’ordinateur à un système de santé universel ou même, un système d’éducation universel, ce dont Cuba et les cubains peuvent jouir aujourd’hui. R-C ne s’efforce donc pas de parler des succès, nombreux, mais que des dits “échecs”, sans pour autant en pointer la cause principale, soit l’impérialisme et le terrorisme de Washington à l’endroit de la toute jeune et souveraine Cuba socialiste. Et qu’y a t-il de mal à ne pas posséder un téléphone cellulaire, quand on sait que ces derniers sont néfastes pour la santé des humains, mais surtout, quand on connait la provenance du Coltan, lequel est nécessaire à la fabrication du téléphone en question et qui est acheté aux milices terroristes congolaises, les mêmes qui tiennent en otage la République “démocratique”* du Congo et qui y commettent des massacres au nom des diamants, ces roches inutiles lorsque portées sur un doigt ou dans le cou, que d’ailleurs seuls les bourgeois se paient.

Ensuite, R-C sous-entend que la liberté d’expression n’existerait pas à Cuba, mais ne dénonce pas le fait que Québec-solidaire, le Parti vert du Québec et les autres partis tiers, n’ont aucunement eu le droit de se prononcer lors du dernier débat des chefs au Québec. Double-mesure? Et encore, où se trouvait R-C lorsque les premiers manifestants états-uniens furent battus par la police et jetés en prison à New-York même, pour simple manifestation pacifique contre une guerre dont on sait aujourd’hui qu’elle a été déclenchée sur un tissu de mensonges du génocidaire Bush? Mais allons plus loin… De quelle liberté d’expression bafouée parle R-C?

Celle des « putchistes » retranchés à Miami, ces nostalgiques de Batista? Ou encore, celle de Luis Posada Cariles, ce terroriste ayant fait sauter un avion bourré de civils (73 morts), ayant commis des attentats terroristes dans les hôtels cubains et les discothèques? Sinon, des bourgeois? Ceux-même qui en 1959 et avant, tenait l’île à la merci des États-Unis et d’eux-mêmes?

Une chose est certaine, R-C ne parle aucunement des gestes malsains que Washington commet ou a commis, encore moins des bourgeois cubains exilés, lesquels ont tenu dans la misère la majorité cubaine pendant toute son existence et sa présence à Cuba. R-C démontre certes son penchant en ne divulguant qu’un versant de la médaille, tout en modifiant ce même versant avant de le présenter, plutôt hypocrite et complice quant à moi.

R-C fait déjà un procès d’intention à la Havane sur la question de l’accessibilité et de la censure sur Internet. Je serais quand même curieux de voir le nombre de sites communistes s’affichant aux États-Unis. Je serais également curieux de voir comment sont traités les gens se disant communistes aux États-Unis. Déjà ici, je sens les regards se tourner lorsque je porte mes chandails rouges “Marteau-Faucille”, grâce entre autre à R-C qui, dans sa démagogie complice de Washington, fait le procès d’une idéologie qu’elle ne sait même pas reconnaître!** Qu’est-ce que ne verront pas les cubains que l’on voit nous? Le blogue Antagoniste? Excellent! Sinon, quel autre espèce de débilité ne sont-ils pas capables de voir sur leur ordinateur? De la télé-réalité? De la pornographie? Les mensonges proférés sur Radio-Canada? Chanceux sont-ils!

R-C souligne le travail de Reporters Sans Frontières, mais ne parle moindrement pas de son appui au coup d’État au Venezuela contre un président démocratiquement élu, par le biais de RCTV que RSF soutenait, alors même que la station « putchiste » appelait à l’assassinat du président Chavez! Cela n’aurait-il pas joué sur l’opinion du lecteur? R-C la totalitariste, n’offreen fait aucune neutralité, mais un appui hypocrite aux idéologies impérialistes et terroristes états-uniennes. Et je ne parle même pas des liens qu’entretient RSF avec la C.I.A.!

Parlons maintenant des acquis gagnés au bout de dures luttes des cubains.

La santé à Cuba

En 1959, Cuba ne comptait que 6000 médecins, réservés à une élite bourgeoise. Aujourd’hui, Cuba possède environ 70 000 médecins. En le comparant au Canada, Cuba offre 60 médecins pour 10 000 habitants alors que le Canada n’en offre que 16 pour 10 000 habitants. Les cubains n’ont rien à nous envier. Et lorsque Cuba se débarrassa de la dictature bourgeoise, celle-ci emporta la moitié des 6000 médecins avec elle à Miami. La Cuba socialiste est donc partie de 3000 médecins à 70 000, c’est inouï! Qui dans le monde, dans la liste de ces pays du tiers monde, peut se vanter de telle réussite?

En 1958, Cuba ne possédait aucune polyclinique, elle en possédait 399 en 1999! Même époque, 1958, un seul hôpital rural est alors disponible pour les bourgeois cubains. En 1999, on pouvait en compter pas moins de 56, réservés aux cubains, car les bourgeois étaient déjà partis pour Miami.

Cuba offre désormais ses services aux autres pays en voie de développement, comme par exemple au Venezuela, où elle a envoyé dans les Barios, près de 30 000 médecins. Quel grand pays industrialisé peut en faire autant, ou se vanter de tel mérite?

Le taux de mortalité infantile n’est que de quelques centièmes plus bas que celui du Canada, tout comme la longévité. On dit, et c’est juste, que les cubains vivent comme des pauvres, mais meurent comme des riches. Et pour cause, car les cubains meurent bel et bien de maladies cardio-vasculaires et de cancers, comme nous.

L’éducation à Cuba

En 1959, 24% de la population cubaine est illettrée, ce qui équivaut environ à 1 000 000 de cubains. L’enseignement était surtout le privilège des classes dominantes, l’université elle, réservée à la bourgeoisie minoritaire et parasitaire. En 1961, Cuba nationalise l’éducation, ce qui changera radicalement l’avenir de l’île socialiste. Dans un élan populaire sans précédent, des milliers d’instituteurs et d’alphabétisateurs volontaires se mobilisent et gagnent sur l’analphabétisme. En moins d’un an, sans dépense extraordinaire, le taux d’analphabétisme passe de 24% à 3.9%! L’UNESCO prend encore cet effort populaire à titre d’exemple.

En 1979, Cuba ne compte pas moins de 212 678 enseignants, c’est 9.4 fois plus qu’avant la révolution! À partir des années 1970-80, les cubains envoient ailleurs, comme en Amérique latine et centrale, des enseignants par milliers afin d’alphabétiser les masses populaires et leur rendre ce droit fondamental qui dans nos sociétés si complexes, n’est pas luxure.

Les écoles se multiplient, tout comme les universités, lesquelles sont aussi universelles que les écoles, pour l’ensemble de la population cubaine! Et oui! Les hautes études à Cuba sont gratuites!

Bref, Cuba n’est plus la même… Lever le nez sur pareille victoire, relève d’une hypocrisie des plus frappantes, mais à quoi puis-je m’attendre d’autre des capitalistes (conservateurs et libéraux confondus)?

*On peut conclure qu’il suffit de se dire démocratique pour le devenir. L’habit semble faire le moine pour certaines impostures puantes. Nous avons le même problème au Québec…

**Qui n’a pas entendu à RDI, SRC ou quelconque média de masse, “La Chine communiste”, “Le régime communiste de Pol-Pot”, “Le régime communiste de la Corée du Nord”, et j’en passe.

Lien de l’article de Radio-Canada:

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2008/06/10/007-Cuba-www-accueil.shtml


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