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Harry Potter et l’enfant maudit

Par Lacritiquante

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Je suis une Potterhead – mais je me soigne. C’est vrai que quand on me connaît peu, ça ne se voit pas trop. Mais quand je commence à vous réciter toutes les répliques d’Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, là vous vous commencez à vous douter qu’il y a anguille sous roche. Alors bien évidemment, j’ai lu Harry Potter et l’enfant maudit dès sa sortie en VF (moi et l’anglais, ça fait deux). Bien évidemment, je l’ai dévoré d’une traite le soir-même. Bien évidemment je vais vous en parler. Bien évidemment, cette chronique ne sera pas du tout – PAS DU TOUT – objective. Vous êtes prévenus. Sachez également que je ne vais pas spoiler à proprement parler, toutefois je vais évoquer des éléments de l’intrigue que vous préfériez peut-être ne pas connaître si vous vous apprêter à lire ce livre. A vous de voir, donc. (Je vous conseille quand même d’avoir lu le bouquin d’abord très franchement.)

Cette pièce de théâtre (oui, oui) est basée sur une histoire originale de J. K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne, mais la pièce en soi, on la doit à ce dernier seulement. Elle a été déjà joué à Londres et vu le texte, je suis extrêmement curieuse de voir comment ils ont retransmis ça sur scène.

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Nous sommes 19 ans après le dernier tome. Harry et Giny sont les parents de deux garçons et une fille. Albus, leur deuxième fils rentre à Poudlard. Mais à l’inverse de son grand-frère, il a du mal à s’intégrer, a l’impression de toujours décevoir, dans l’ombre de ce père qu’il n’a pas choisi. Heureusement, il peut compter sur son meilleur ami, Scorpius Malefoy, le fils de Drago.

Hermione et Harry ont des postes primordiaux au Ministère de la Magie : secrets et menaces font partie de leur quotidien. Et quand de curieux cauchemars viennent hanter Harry de nouveau, l’inquiétude s’installe. Une menace plane au-dessus de la famille Potter et de toute la communauté des sorciers. D’autant plus qu’un Retourneur de temps va tout mettre sans dessus dessous. Quand le passé ressurgit, quand l’avenir s’obscurcit, ça donne un nouvel opus d’Harry Potter.

Cette nouvelle histoire a un petit arrière-goût de Retour vers le futur qui rappelle un petit peu Le Prisonnier d’Azkaban même si les voyages dans le temps prennent une toute autre dimension ici. J’ai énormément apprécié – à mon grand étonnement – que l’histoire soit resserrée autour du fils d’Harry et non d’Harry tout court. On se prend d’affection pour le garçon qui traverse des périodes de doutes que nous avons tous traversé à l’adolescence, même si ici l’héritage familial et magique donne une importance autre à ses problèmes. On suit tout de même également les aventures d’Hermione et Harry, et c’est du bonheur de retrouver ces amis que nous avons suivi avec excitation pendant des années. J’ai tellement pris plaisir à voir ce qu’ils étaient devenus ! Je regrette amèrement par contre le traitement réservé au personnage de Ron. C’est une honte de l’avoir rendu ainsi : un personnage secondaire inutile et un peu ridicule. Moi qui suis tellement attachée aux Weasley, je l’ai presque pris comme une trahison !

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Heureusement, il y a les Malefoy : l’évolution et l’histoire de Drago ont été très bien travaillés, tout comme la création de ce nouveau personnage qu’est Scorpius. Il y a de vrais enjeux « humains » derrière cette histoire : la parentalité, la paternité surtout, la confiance et la liberté que l’on donne à ses enfants, survivre dans un monde où on n’est que le « fils de », la volonté de faire ses preuves, de s’émanciper. Par contre, l’enjeu magique, l’enjeu sorcier – en gros la menace d’un Voldemort ou quelque chose de similaire – ne m’a pas convaincue. De base, je ne suis pas fan des voyages dans le passé, et même si cela introduit un nouveau concept intéressant (l’Augurey pour ceux qui l’ont lu), j’ai trouvé beaucoup de péripéties assez artificielles. Le père Diggory, la présence de Delphine, les cauchemars de Harry… et surtout cette fin ! Beurk. Des beaux sentiments, une scène d’action pour enfants… ça ne colle pas avec les thèmes plus matures qui parcourent ce livre.

La lecture de cette pièce de théâtre a été inégale. La forme ne m’a pas du tout gênée – je suis habituée à lire du théâtre, faut dire – et le style est très bon, même si parfois un peu surréaliste pour de l’oral. Les didascalies sont très littéraires et on retrouve un vrai côté roman dans ces moments-là. D’une page à l’autre, mon cœur bondissait de joie ou de peur, je m’extasiais ou je grinçais des dents. Ce n’est pas du 100 % Rowling et ça se sent. Mais c’est du Harry Potter, donc je suis joie. Bref, vous l’aurez compris, la fan en moi est très très heureuse, mais la littéraire un peu moins.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

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Jack Thorne, Harry Potter et l’enfant maudit, traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, aux éditions Gallimard Jeunesse, 21€.



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