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Trump President

Publié le 10 novembre 2016 par Ps76
Election-de-Trump-Maison-Blanche

Donald Trump a été élu Président des Etats-Unis.

C’est le vote souverain du peuple américain. C’est aussi une période d’incertitude qui s’ouvre. Pour le pays lui-même car le discours de campagne de Donald Trump a opposé les individus, les catégories, les territoires au lieu de rassembler, attisé les divisions au lieu de forger de l’unité. Incertitude aussi pour le monde tant le candidat républicain a dénoncé nombre d’engagements internationaux des Etats-Unis, notamment sur les enjeux essentiels du climat ou de l’accord sur le nucléaire iranien.

Le temps des analyses du scrutin de ce 8 novembre 2016 viendra, mais celui-ci suscite de ma part trois premières réflexions.

1) Les démocraties occidentales sont confrontées à une dynamique populiste.

La présidence Trump survient après le Brexit, l’accès des conservateurs en Hongrie et en Pologne, mais aussi des scores importants des partis nationaux-xénophobes. Dans une période de l’Histoire marquée par des mutations inédites et conjointes, des partis et leurs leaders prônent le repli et le conflit, tandis que les institutions sont marquées par une crise de confiance, elles qui œuvrent à comprendre et résoudre les défis dans leur immense et souvent inquiétante complexité. C’est un moment historique qui impose lucidité et gravité.

2) Dans un monde incertain que l’élection outre-Atlantique d’aujourd’hui rend plus confus encore, l’Europe et à son avant-poste la France, puissance indépendante, peut être un point de repère, une boussole pour une mondialisation maîtrisée.

Cela suppose que l’Union européenne affirme ses valeurs et qu’elle défende ses intérêts, qu’elle franchisse un cap en matière de sécurité et de défense, qu’elle investisse dans la croissance et l’économie durables, la formation, les protections sociales pour l’emploi et contre la précarité, que la zone euro parachève sa construction.

3) Face au courant populiste et aux thèses réactionnaires, les femmes et les hommes attachés au progrès doivent se mobiliser.

C’est l’idée régulatrice, motrice, émancipatrice portée par la gauche. Le progrès doit être revendiqué mais aussi à bien des égards redéfini dans son contenu pour permettre une société de la qualité – une société car un pays n’est pas qu’une somme d’individus, la qualité car le développement technologique et économique doit toujours être mis au service de la lutte contre les inégalités et les préjugés.

Enfin, vaincre les populismes viendra de la démocratie elle-même, de ses pratiques modernisées, de ses formes de participation renouvelées.
C’est à cette hauteur qu’il nous faut être, femmes et hommes de gauche, à cette époque de l’Histoire.

Guillaume Bachelay
Député de Seine-Maritime
n°2 du Parti Socialiste


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