Magazine Culture

To laugh and cry and cry

Publié le 11 novembre 2016 par Toto
To laugh and cry and cry 2016, année de la... ? Oui, la rime était facile et c'est ce qu'on se disait sans trop le vouloir en début d'année. Mais une année qui aura commencé par la mort de Bowie et terminé par celle de Cohen entrecoupé par quelques autres nouvelles réjouissantes, comme celle récente de l'élection de Trump à la présidence des Etats-Unis, comment la qualifier ? Au passage, pour tous ceux qui nous disent maintenant, pour Trump, attendez de voir ce qu'il va faire avant de critiquer. Bordel, les gars, le type a été élu, en balançant des phrases honteuses de racisme et de sexisme et que sais-je encore, et vous voulez qu'on remette les compteurs à zéro, comme si rien ne s'était passé et que tout ça, c'était juste du spectacle, du show pour gagner, que les programmes ne sont pas faits pour être respectés ? Et Sarkozy, c'est l'abbé Pierre sans doute ? Je dois être naïf et utopiste et pas suffisamment cynique alors. Sur France Inter, Françoise Hardy était invitée le lendemain de la mort de Cohen. Elle avouait ne pas aimer le chanteur, jugeant sa musique pas assez mélodique. Là aussi, désolé Françoise, je t'aime bien - enfin surtout ce que tu as fait dans les années 60/70 - mais comment peut-on ne pas aimer Cohen ? Au moment du prix Nobel de littérature remporté par Dylan, je me suis tout de suite dit pourquoi pas Cohen justement ? Ce type mérite d'entrer au panthéon des poètes du 20ème siècle. Ses quatre premiers albums au moins sont magnifiques. "Suzanne" est une des plus belles chansons de l'histoire. Un panthéon à elle seule. Et il y en a plein d'autres : "So Long Marianne", "Chelsea Hotel #2", "Famous Blue Raincoat", "The Partisan", "Hallelujah", ... Cohen était unique. Pas besoin de mélodie, sa voix seule suffit à nous transpercer d'émotion. C'est pour ça que ses premiers disques sont les plus beaux, avec des arrangements réduits au minimum. Comme Bowie, il avait sorti un ultime album en forme de bel épilogue, concluant par un de ses meilleurs depuis des années. Il y a quelques mois, la Marianne dont il est question dans "So Long Marianne" est décédée. Le gentleman Cohen s'était alors fendu d'une bouleversante lettre post-mortem et prémonitrice, concluant par "Sache que je suis si proche derrière toi que si tu tends la main, je crois que tu peux toucher la mienne." A nous de te dire, de manière plus basique et évidente, "so long, Leonard, it's time that we began to laugh and cry and cry..." Tu nous excuses mais on n'a pas vraiment envie de rire aujourd'hui. Demain, peut-être ?

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Toto 3864 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines