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Popa’a en Polynésie Française

Publié le 22 juin 2008 par Argoul

Pour moi, être popa’a, c’est vivre ma retraite avec mes amis polynésiens après avoir travaillé ici et là, en France, dans les DOM-TOM, dans l’Union européenne.

Pour moi, Tahiti n’est qu’une escale.

Ce matin, je me trouve « confrontée » à un Polynésien dans l’exercice de sa profession médicale. La discussion est honnête, franche, aucune hypocrisie. Soudain, mon interlocuteur (bac +5) me parle des expatriés de l’Éducation nationale. Des mots durs fusent de sa bouche.

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« Ces professeurs ne pensent qu’à venir s’enrichir ici. Ils contestent toutes les factures. Ils refusent de les payer. Ils viendront, s’ils les ont payées, chaque semaine t’en demander le remboursement au prétexte que leur mutuelle leur conteste le remboursement !
- ?…
- A Taha’a, ils emmerdent les pêcheurs pour être transportés gratos à Raiatea. Bien évidemment ils ne veulent pas payer leur passage. Par la navette ils devraient mettre la main au porte-monnaie.
- Dis-moi, tu es marié ?
- E (oui).
- Avec une Popa’a, prof de l’Éducation nationale ?
- Aita (non) rassure-toi !
- Aua’a (heureusement). »

Je ne suis pas étonnée de cette réaction. Même si l’on ne saurait mettre tous les profs popa ‘a dans le même panier, évidemment !

J’ai personnellement été victime de ce genre d’individu. J’ai loué durant quelques mois, un « studio » à un prof popa’a retraité de l’E.Na. Il avait transformé, ad minima, son cellier en « studio » sans autorisation des Autorités. La hauteur de plafond n’était pas réglementaire. Lors des fortes pluies, je me levais les pieds dans l’eau… Pas de téléphone. J’ai dû payer l’installation.

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Mon interlocuteur me parle toujours des profs popa’a qui n’ont « fait » que l’étranger. Il connaît les acheteurs d’une villa de plus ou moins 45 millions de FCP (3.771.10€) qui, en quatre ans de résidence à Tahiti, leur vaudra une confortable plus-value… non imposée en Polynésie française. Publicité trouvée sur un site de défiscalisation : ”La Polynésie française est un des marchés très attractif des DOM TOM. Sans conteste un des rendements locatifs des plus performants. Sans oublier le cadre fiscal de ce «POM» (Pays d’Outre Mer) : Pas de IRPP, avec un indice des fonctionnaires de « 1.85 ». L’emplacement est une pure garantie de valeur patrimoniale. En effet, ce type de logement est très rare à cet endroit et la pression locative est énorme, en quantité et en qualité. Enseignants, médecins, fonctionnaires, cadres de l’armée, pilotes…”
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J’ai à nouveau été abordée lors de la visite d’une exposition par des personnes qui avaient le même ressenti. Alors il y aurait-il un réel problème avec les expatriés ici ?

Par la bande, j’ai appris que chez les kinés le problème est le même. Certains ouvrent deux cabinets sur la même île et réservent jalousement l’un des fonds de commerce à leur fils qui va revenir de métropole avec un diplôme. Les locaux, à leur retour, n’auront que peu d’espoir de s’installer.

Je rêve ou pas ?

Sabine

Note Argoul : Bien sûr, ce ne sont que des on-dit. Dans lesquels une certaine jalousie a sa part. Notons que David Meitai, mister France 2008 (photo), est professeur de sport au collège de Faa’a à Tahiti. Mais il n’appartient pas vraiment au clan des popa’a - si ?


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LES COMMENTAIRES (2)

Par nariko_cotier
posté le 18 octobre à 12:10
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En effet David Maitai est professeur de sport, mais je ne pense pas qu'il râle "pour un oui et pour un non" avant de sortir son porte monnaie, contrairement aux expat... Au contraire, il contribue à l'économie de la Polynésie française, et n'envoie pas toutes ses économies en métropole...

Par MOANAHERE
posté le 02 août à 22:05
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Mon Dieu, que tout ça est vrai.....et les fonctionnaires locaux, c'est pas un cadeau, non plus...L'argent mène le monde, c'est bien connu....

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