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"Qu'elle aille au diable Meryl Streep !"

Publié le 22 juin 2008 par Sébastien Michel
Théatre

De Rachid El Daïf adaptation en français Mohamed Kacimi
mise en scène Nidal Al Achkar
Avec Nada Abou Farhat, Nagy Souraty
assistant à la mise en scène Jessy Kossaify
scénographie Nada Zeini éclairage Mona Knio
musique composée par Khaled Naïm guitare Khaled Naïm clarinette Damien Fleau
travail corporel Nada Kano
consultant artistique Nagy Souraty
direction technique Mohammad Farhat
montage Liliane Hanbali
dessins Omar Khoury

 "Aux yeux de l'homme, la femme est comme une langue étrangère." Mohamed Kacimi.
Pour l'homme, Meryl Streep, c'est la femme idéale. Quand il la voit à l'écran, il lui parle, lui raconte sa vie.
Mais la femme idéale n'existe pas. L'homme idéal non plus d'ailleurs.
Un jour, l'homme qui pense que Meryl Streep serait l'épouse de ses rêves finit quand même par rencontrer une femme réelle.
Ils se retrouvent lors d'un rendez-vous arrangé dans un bistrot face à la mer à Beyrouth, leur ville."

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Et si tout se jouait au sein du couple ?
Un Homme, une Femme, à jamais symbole de l’Humanité ?
Le destin du monde niché au coeur d’une histoire d’amour et avec lui, la vie, la mort, la guerre, le sang, mais aussi, l’espoir, et le rêve grâce à l’énorme présence de la télévision, qui trône et qui déverse crânement ses programmes mondialisés.

Un couple donc.
Un homme amoureux. Une femme aimante mais insaisissable.
Car, il faut savoir, que cette histoire de couple a une particularité.
Elle se passe au Liban, dans une Beyrouth reconstruite, moderne mais qui cache mal, derrière ses apparats et la lumière bleue des écrans, ses blessures encore ouvertes, et ses traditions passéistes bien ancrées.
Derniers remparts face à un occident envahissant qui vient bousculer une certaine bienséance, et un pouvoir masculin, jusque là jamais renié.

Entre cet homme et cette femme, c’est le poids d’un pays, d’une ville, d’une culture, qu’il va falloir braver à défaut d’être broyé.
Des hommes sont morts à la guerre, en soldats improvisés.
Des enfants ont pu être épargnés, Mais même, en tant de guerre ; l’inégalité des sexes est imposée.
Des femmes ont survécu. Elles sont là, elles peuvent en parler mais elles se taisent.
Silence sur l’affront au corps, sur leurs plaies béantes à elles, au fond de leur sexe, au fond de leur âme.
Se taire et continuer à prôner une virginité comme valeur ajoutée à tout mariage, un droit auquel prétend chaque époux. Il porterait l’hymen de sa femme en boutonnière, comme une légion d’honneur s’il le pouvait !
C’est comme ça, c’est la tradition.
Pureté et innocence de la femme contre liberté absolue pour l’homme. Et qu’importe s’il en pince pour une occidentale, libre et star de son état !

Mais que se passe-t-il quand les cartes sont brouillées ?
Qui est pure, qui salit, qui ignore et qui connaît l’autre réalité d’une vie prétendument, bien ordonnée ?
Qui est l’offensé ?

A découvrir sans tarder, « Qu’elle aille au diable Meryl Streep ! », une pièce intense, drôle, émouvante, tragique et pourtant d’une vitalité folle. Un cri, un espoir, peut-être ?
En tout cas, une histoire qui ouvre la voie à des réflexions humaines urgentes et nécessaires.

Au théâtre du Rond-Point du 19 au 29 Juin 2008 à 21h

2 bis ave Franklin D.Roosevelt 75008 Paris
M° Champs-Elysées Clémenceau (ligne 1&13)
M°Franklin D.Roosevelt (ligne 1&9)

Tarifs : de 12 euros (carte imagine R) à 30 euros (plein tarif)
res : 01 44 95 98 21 OU 0 892 701 603 (0,34 euros/min)
Pour la découvrir la programmation du théâtre du Rond-Point, rdv sur :
http://www.theatredurondpoint.fr


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