Magazine Culture

Les Indisciplinées, le festival breton qui a la frite

Publié le 29 novembre 2016 par Efflorescenceculturelle
Les Indisciplinées, le festival breton qui a la frite
Onze ans maintenant que le festival breton Les IndisciplinéEs fait découvrir au public des artistes émergents, au top des tendances et à la pointe de l'éclectisme. Cette année, pour sa onzième édition, le festival à Lorient a rassemblé la pop d'un côté et l'électro de l'autre pour une programmation sang pour sang électro-pop.
Les Indisciplinées, le festival breton qui a la frite
Vendredi 11 novembre. 20 h 49, une décoration influencée par les films de notre tendre enfance

Chaque année, le festival IndisciplinéEs étale sa culture. Toutefois loin d'être pédant, le festival la déploie avec parcimonie. On se rappelle en 2013 de sa décoration de lumières, les abats-jour étaient en fait des globes oculaires géants qui se baladaient au plafond de la salle Cosmao Dumanoir. Hashtag référence à Ghostbuster et son Bug-Eye Ghost. L'année suivante, ce sont des abats-jour rouges pétant qu'on retrouve, ils nous rappellent l'ambiance du Hollywood Tower Hotel de World Disney, la tour de la terreur qui va être remplacée l'été prochain par une attraction dédiée aux Gardiens de la Galaxie. Elle-même a été inspirée du film Le Fantôme d'Halloween, sorti en 1997. Et bouh, encore des fantômes.

21 h 40, la petite Alice On The Roof nous enrôle

Elle a été l'une de nos plus belles découvertes au Mama festival l'année dernière. La chanteuse belge du groupe Alice On The Roof a planté, pour la première fois, ses talons aiguille sur la scène du festival IndisciplinéEs. Elle a lancé les festivités, remué les premiers rangs, transformé la salle en dancefloor jusqu'à même le comptoir du bar. Devant nous, les petites meufs d'Efflorescence Culturelle, se tenait un monsieur à veste avec le nom du Hellfest floqué au dos. Le festival amasse définitivement tous types de curieux... et on l'on comprend pourquoi quand Alice Dutoit, la chanteuse du groupe de 21 ans entame l'hymne Dancing Queen d'Abba dans sa tenue d'Alice au Pays des Merveilles. Une valeur sûre.

22 h 01, qui a allumé le chauffage ?

Franchement, on avait déjà encore chaud au sortir du concert d'Alice On The Roof qu'avec Hyphen Hyphen, mieux ne valait pas compter sur de nouvelles économies d'énergie. On a eu droit à un show comme le groupe sait les donner. Après une baisse de morale cet été au festival Les Vieilles Charrues, Santa et son équipe sont venus remettre nos pendules à l'heure. Finie l'heure d'été, bonjour l'hiver et la fraîcheur ! Chauffée ou pas, la salle n'a en tout cas pas eu besoin de chauffage d'appoint, les Hyphen Hyphen étaient là pour prendre la relève. Santa (la chanteuse) est dingue comme on l'aime, Zac (le batteur) était vêtu d'une salopette sur torse nu - c'est vraiment à la mode ça ?. Comme depuis plus d'un an, dans le cadre de leur tournée de la sortie de leur album Times en septembre 2015, le groupe de niçois nous donne l'habitude de leur reprise du morceau Wicked Games de Chris Isaak. Il nous surprend encore en nous demandant de nous agenouiller lors de We Light The Sunshine. " On aimerait que ça dure des heures, a lâché Santa pendant le concert. Ça nous galvanise. "

01 h 50, la transe de la nuit

Mais de quelle planète viennent-ils ? Sondage. Pluton ? Uranus ? Jupiter ? Parcels ne l'a pas défini sur leur page Facebook rubrique " à propos ". Oui, par la même occasion, allez leur lâcher un like. Et un comm si vous voulez. Parcels, c'est doux, c'est coton, c'est moelleux et hyper mielleux. Vous pouvez étaler leur son sur une tartine, parce que si on pouvait manger leur pop folk on ne ménagerait pas notre peine. Voilà pour la partie groupie. Pour la partie scène, Thierry Houal, la personne qui est l'auteur de la programmation de ce délicieux groupe australien (on pense toujours que ce sont des extraterrestres) a eu l'œil. Parce qu'après, essayez de voir en province un groupe qui a fait la première partie de Two Door Cinema Club ! Des bisous à vous, Parcels, qui avez fait la clôture de cette soirée, un pur moment de transe.

Samedi 12 novembre. 21 h 10, l'ambiance se réchauffe comme dans un micro-ondes

Faux frère de sang de Fakear, homologue de Thylacine et de Møme, Clément Bazin est de ce qu'il se fait de mieux en terme d'électro dansante en France. Clément frôle la trentaine et très clairement, son âge se fait ressentir dans ses compositions. Davantage teintée d'expériences personnelles, sa musique électro se pare des couleurs des caraïbes avec son steeldrum, un tambour en cuivre originaire de Trinité-et-Tobago, utilisé dans les carnavals et fêtes locales. C'est son conservatoire en région parisienne qui lui a permis d'approfondir l'apprentissage de cet instrument qui lui donne un atout particulier. Sur scène, le samedi, il avait la lourde tâche de passer premier au tableau ou plutôt sur scène. Si on était profs, on lui aurait mis une bonne note et une appréciation : " Avec toi, l'ambiance se réchauffe comme dans un micro-ondes. "

23 h 59, le dancefloor devient une écurie géante avec Club Cheval

Après Clément Bazin, lui succèdera Jacques, convainquant sur scène mais pas autant que Club Cheval pour qui on avait déjà eu le coup de cœur au festival Panoramas à Morlaix. On les avait rencontrés et on avait publié l'interview sur le site dans la foulée. Eux qui adorent les chaises musicales, eux qui nous avait dit que leur son rappelait à leur père les Deep Purple, eh bien ils nous ont encore comblé. Les gens étaient à fond dans l'arène, et dans l'écurie ça galopait du popotin. On a une petite pensée au claviériste qu'on aime beaucoup qui fumait comme un pompier. Pour assurer le tout, il a su être multitâches. C'est d'ailleurs peut-être ça la qualité première de ce groupe de musique électronique : leurs musiciens sont avant tout des techniciens du son, des bidouilleurs du bouton, des pros de l'électricité. Comme France Info, 'deux points ouvrez l'info ", Club Cheval, " deux points mangez du cantal ".

01 h 06, on est monté à bord du transsibérien avec Thylacine

Depuis notre dernier live report à La Cigale à Paris, il a pris du grade, William Rezé alias Thylacine, son nom de producteur de musique électronique. L'attente a duré après le changement de plateau de Club Cheval qui précédait Thylacine sur scène. Il était 1 h 05 du matin quand notre prince de la soirée est arrivé devant ses machines, son pad et son sampleur pour nous plonger dans l'ambiance d'Irkutsk, premier titre de son set qu'il a fait durer bien plus que les deux minutes vingt réglementaires. Se sont succédé d'autres titres que l'Angevin a enregistré lors de son séjour à bord du Transsibérien, un train mythique qui traverse la Russie sur plus de 9 000 kilomètres et qui accoste plus de mille gares. Le long de son trajet, il donnera des noms de villes à ses morceaux, il intercepte des moments de vie, des chansons, des coutumes russes qu'il mettra en boîte. Ce soir, il nous a fait la totale et c'était divin. Le genre de bande-son qu'on veut tous avoir au moins à son enterrement pour la beauté de la musique.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Efflorescenceculturelle 5582 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines