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Claude Barras : Ma vie de Courgette

Publié le 07 décembre 2016 par Aude @bizzetmiel
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Ce que le synopsis nous dit :

Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.

Ce que j’en pense :

Un film de 1h10, j’avoue que j’ai un peu hésité avant de payer un ticket de cinéma. À une époque où les long-métrage durent au bas mot deux heures minimum, c’est assez surprenant. Et pourtant c’est très largement suffisant pour introduire une situation, construire des personnages, faire évoluer une situation et surtout nous faire partager de très belles émotions. Cette durée est juste, car elle nous offre ce qu’il faut sans superflu et pourtant avec générosité.
Ce qui est le plus magique est la manière presque pudique dont le réalisateur nous raconte ces vies tragiques. Tout démarre avec le fameux Courgette, enfant dont le quotidien est loin d’être drôle et dont la maman ne sait pas vraiment l’aimer, juste avant que le pire n’arrive. En soi les situations présentées sont horribles et pourtant jamais la violence ne nous sera jetée en pleine figure, jamais cette mère ne sera diabolisée (car une mère, même quand elle est imparfaite reste une mère, quelqu’un à qui on reste attachée toute sa vie même quand elle n’est plus là). La limite avec l’horreur est proche, mais non, on reste dans une certaine bienveillance, parce que finalement c’est la seule manière d’accepter l’inacceptable et de continuer à vivre. Très loin de toute naïveté, Ma vie de Courgette parvient à insuffler l’espoir et le positif de la vie.
Pour terminer, un mot sur ces personnages hors du commun dans leurs mises en forme, leurs proportions singulières, avec des bras trop longs, des nez et des oreilles aux couleurs surnaturelles et des voitures aux roues toutes minuscules. Ces figurines ne sont clairement pas belles et pourtant elles ne sont pas tout à fait laides non plus. J’y vois une métaphore de plus à cette distorsion infligée par la vie, qui au final n’a pas vraiment d’importance, car au fond ce qui compte pour ces personnages c’est ce qu’ils ont au fond de leurs cœurs.

Conclusion :

Une belle histoire, un peu triste mais surtout très juste.

4f

A voir si vous voulez en savoir plus sur :

les canettes
les cerfs volants
les bateaux en papier
les lecteurs MP3

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