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Concert : Murray Perahia à la Philharmonie de Paris

Publié le 07 décembre 2016 par Nicolas Bourry @nicolasjarsky
© CC0 Public Domain

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Retour à la Philharmonie de Paris toujours sur le thème du piano. Après Maria-João Pires dans Schubert et Beethoven on retrouve cette fois-ci Murray Perahia et l’Academy of St Martin in the Fields pour un programme 100% Beethoven avec le Concerto pour piano n°2 et n°4 et pour démarrer l’Ouverture de Coriolan. Du très lourd.

Murray Perahia fait partie de ces pianistes qu’on est très heureux de venir écouter en concert. Pianiste américain résidant à Londres, il est le chef invité principal de l’Academy of St Martin in the Fields avec qui il jouait hier soir et qu’il dirigeait depuis le piano. A titre personnel quand nous pensons à Murray Perahia on pense à l’album Songs without words consacré à Mendelssohn où nous avions particulièrement apprécié le toucher pertinent du soliste.

Et dans ce programme Beethoven ?

Belle vivacité dans l’Ouverture de Coriolan avec un ensemble sans chef qui exécute la pièce presque nerveusement ce qui souligne toute la puissance de cette pièce.

Arrivée de Murray Perahia avec le Concerto n°2 de Beethoven. Le soliste dirige l’Academy of St Martin in the Fields depuis son piano installé au milieu de la scène et dirigé vers les musiciens. Vif et brillant, l’interprétation est sûre d’elle, sans l’ombre d’un flottement. Murray Perahia impressionne par sa clarté et son assurance quant à la direction à donner à la pièce. On regrette presque l’absence d’une petite faille qui rajouterait  plus de sensibilité à l’exécution.

Dans le Concerto n°4 nous mettons un petit moment à nous plonger dans la pièce alors que très vite nous devons nous rendre à l’évidence : Murray Perahia est époustouflant. Accompagné par l’ensemble de l’Academy of St Martin in the Fields puissant et juste, le soliste propose une interprétation encore une fois franche, claire et techniquement impeccable. Les 1er et 3eme mouvements sont particulièrement impressionnants par la prouesse qu’ils exigent de la part de Murray Perahia. Dans le second c’est la douceur et le lyrisme qui priment.

Pas de rappel mais une salle proche de la standing ovation. Méritée.

La semaine dernière à la Philharmonie, souvenez-vous, nous étions au récital de Maria-João Pires.



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