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Les artist...eux !

Publié le 23 juin 2008 par Lephauste

Je devrai me restreindre, me freiner, me taire, faire corps au nom de la poésie, de la création, des droits d'auteur, de Caron de Beaumarchais et de tout l'attirail lucratif qui depuis des décennies fait tourner les platines et sauter les bouchons de champ', le blue ray à hauteur des dividendes sur les produits dérivés; mais comme d'hab' je ne peux m'empêcher de faire la guenon et de balancer des noix de coco pourites sur la gueule de ceux que la répression ne saurait faire frémir vu qu'elle ne touche pas leur liberté de déverser sur nos têtes déjà bien brèches,  le monceau d'inanités  musicales  dont  ils se disent "être" les auteurs , les créateurs, les porteurs, pour la plus part  d'ailleurs,  ne parlant jamais des contrats qu'ils signent  avec leurs  maquereaux  chéris.  Fais une croix là coco !  Oui,  monsieur  Barclay!

Cinquante deux de ces baudruches lancent un appel : Ne pillez plus nos oeuvres ! et appuient de par le fait l'appareil répressif qui se met en place pour surveiller étroitement la toile et ceux qui la fréquentent, l'enrichissent, y trouvent ou pas leur bonheur d'un moment, en tous les cas font son succès quoique cette fréquentation devienne du point de vue de la surveillance des populations, un curieux bidule façon tonfa.

-Tu as un numéro de carte bleue,  internaute mon ami ? Alors paye et tu téléchargeras à volonté la quantité de logorhée nécéssaire à ton abrutissement de petit micheton !

-Tu n'as pas de numéro de carte bleue vil petit pillard ? Alors fais en toi même de la musique, dans ta cuisine abjecte de sous homme; En deux mots branle-toi dans ton coin et ne viens pas à la capitale si tu n'as pas les moyens de monter sur la tour Eiffel ! Vu !

Car disons le tout net,  la création est devenue depuis l'avènement du micro-million et des avatars de la technologie toujours à renouveler... Comment t'as pas la nouvelle platine à décongeler le cabillaud façon Kenza ? Mais t'es un naze, foi de Nazi ! La création est devenue  affaire de  suceurs de bâtons sucrés. Toutes ces chonteuses, tous ces schunteurs ne sont plus que des outres où se recycles le minimum ("tout ce que je sais faire..."). Voir le retour fatiguant du Jazz manouche mais sans manouche, Oh non pas de voleurs de poules dans le circuit. Mais cette petite sans talent, vraiment... Vraiment quel cul de salope... Elle suce au moins ? et ce jeune déluré là, plein de verve empruntée au dictionnaire de rimes, qu'on me l'amen et j'en fait le nouveau Brassens ! C'est "nouveau" qui est important dans la phrase pas Brassens, bien sûr, on s'aura pigé, on est entre soi tout de même. Tiens oui,  fermes un peu la porte !

Les a-t-on vu ces bons artistes défendre un jour les ouvriers licenciés d'une usine dé-localisée en direct live ? Les a-t-on aperçus au petit matin autour des stocks de saletés où les démunis se pressent, leurs cabas pleins de boites aux dates périmées mais effacées ? Non ! mais nous les voyons bien faire leur petit tour de caniches sur les scènes des "enfoirés", auréolés d'une gloire et d'une mission de droit divin, celle de la meilleur exposition possible pour leurs opus dont mon poisson rouge même ne veut plus entendre parler. Oh regarde, c'est saint Goldman ! pas celui de Taï phong ? Mais non mon gros béta ! Mon poisson rouge tourne encore au Bobino, l'ignorant !

Voici un an et demi que je balance sur ce blooooog paginé par le Guil'homme de son ex Fred, des approximations de poésies de billets d'humeurs noirtes de textes dont je le jure je suis l'auteur, à quelques noms propres près. Faudrait-il que demain, quand vous aurez lu cela, je me pointe ma calculette en pogne et que je vous compte la ligne à mettons, faisons pas l'épicier, 35 centimes d'Uros (lagnie) le groupe de mots, ponctuation comprise et je vous fais cadeau des coquilles et des bigornouilles. Vous allez être contents, je le sens. mais mon soucis à moi c'est que ce qui m'a été donné n'est-ce pas,  je ne sais pas en faire commerce, je laisse ça aux artisssss ! Aux vrais artissss, ceux qui marchent pas dans la merdre vu qu'ils s'invitent sans que vous les conviez à vous lasser en vous enrôlant la matières grises.

Pillons vous dis-je ! A moins que le goût que nous laisse l'écoute d'un pet de baudruche gonflée au confit ne nous détourne de ces manufacturiers si bien dépeints par Warhol.

Pillons ! pillons ces empaffés au trous du cul si bien fait pour la révolte sur velours ! 


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