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SANTÉ PUBLIQUE : Mais comment vont les soixantenaires ? – NHS

Publié le 10 décembre 2016 par Santelog @santelog

SANTÉ PUBLIQUE : Mais comment vont les soixantenaires ? – NHSMoins susceptibles d’infections mais plus susceptibles de souffrir de maladies chroniques, liées au mode de vie ou aux conditions de travail, les baby-boomers -dont l’âge est compris entre 50 et 70 ans-bénéficient d’une bien meilleure santé que leurs prédécesseurs. Cependant, troubles musculo-squelettiques, cardiovasculaires et troubles anxieux restent des fardeaux considérables, avec une prévalence qui appelle, avec l’activité professionnelle à un âge plus avancé, à promouvoir de bonnes conditions de travail non seulement pour la génération des baby-boomers mais aussi pour les générations à venir. Et reste plus que jamais d’actualité, la prévention des maladies chroniques par un mode de vie sain.

Quelques chiffres : en 2014, 8% de la population (ici au Royaume-Uni) sont âgés de 75 ans et plus, un taux qui devrait dépasser les 13% en 2040.

Travail et emploi : d’ici 2020, 30% des actifs seront âgés de plus de 50 ans. Or l’analyse de ces statistiques de plusieurs grandes bases nationales montre que les taux de maladie les plus élevés sont causés ou aggravés par le travail et sont constatés chez les actifs âgés de 55 ans et plus :

  • 42% des actifs âgés de 50 à 64 ans vivent avec au moins une condition médicale,

  • 24% avec plus d’une pathologie.

  • Les affections les plus fréquentes dans ce groupe d’âge sont les troubles musculo-squelettiques (TMS) (21%), cardiovasculaires (17%) et la dépression et l’anxiété (8%).

  • face à ces affections chroniques, la flexibilité et les conditions de travail doivent être améliorées.

    Santé physique

    L’espérance de vie dans ce groupe d’âge a augmenté, mais la morbidité reste stable vs 1990,

  • la maladie coronarienne reste la principale cause de décès,

  • les facteurs de risque associés aux maladies chroniques sont modifiables et donc évitables : les 3 principaux facteurs de risque restent en effet le tabagisme, une mauvaise alimentation et un indice de masse corporelle (IMC) trop élevé,

  • l’obésité et la consommation d’alcool restent les principaux facteurs, également évitables, de risque de cancer.

    Les axes de progrès : les auteurs alertent sur les prévalences en hausse, chez ce groupe de population, pour les maladies musculo-squelettiques, les déficiences sensorielles visuelles et auditives et la santé bucco-dentaire.

    Facteurs de mode de vie

  • Encore une fois, les principaux facteurs influant sur la santé, et la qualité de vie, sont le tabagisme, l’alcool, l’alimentation et l’activité physique. Même si les taux de tabagisme sont plus faibles vs il y a 20 ans. Cependant, 66% des hommes et 71% des femmes de ce groupe d’âge n’ont jamais été avisés d’arrêter de fumer par un médecin ou une infirmière.

  • Enfin, si la consommation a également globalement baissé, c’est surtout vrai chez les hommes mais pas chez les femmes.

  • Reste la sédentarité, et là, en dépit des campagnes de prévention, les cinquantenaires sont moins actifs qu’il y a 10 ans.

  • Les taux d’obésité ont également augmenté.

  • Tous ces facteurs de mode de vie sont modifiables, il faut donc renforcer les interventions ciblées sur ce groupe d’âge, en particulier de soutien à l’arrêt du tabac.

    Dépistage et vaccination

  • Certains cancers restent sous-détectés, dont le cancer de l’intestin, du sein.

  • Certaines couvertures vaccinales restent insuffisantes (vaccin anti-pneumococcique et grippe notamment)

    Santé mentale

  • C’est probablement le sujet le plus préoccupant dans cette tranche d’âge avec des niveaux élevés de problèmes de santé mentale chez les personnes de plus de 50 ans, dont 18% ont connu une dépression ou une anxiété diagnostiquée comme majeure : ces taux sont le double de ceux observés dans le même groupe d’âge né avant 1945.

  • Les troubles cognitifs sont également à la hausse et de manière large (TSA, troubles de la mémoire et de la concentration). Ces donnes mettent en évidence des besoins non satisfaits dans ce groupe d’âge et la nécessité de renforcer les services spécialisés en santé mentale et cognitive, écrivent les auteurs du rapport.

  • Santé sexuelle

  • Les plus âgés sont relativement épargnés par les IST : en 2014, seuls 4% de l’incidence des IST concernent ce groupe d’âge. Mais attention, la proportion de personnes vivant avec le VIH dans ce groupe d’âge a doublé au cours des 10 dernières années. Un appel à cibler aussi les actions de dépistage du VIH sur ces tranches d’âge.

    Conjurer le risque de maladies du mode de vie et professionnelles : En conclusion, si les problèmes de santé autour de la périnatalité ou les maladies infectieuses mortelles, comme la tuberculose, sont considérablement réduits, cette génération des baby-boomers fait face à un autre défi, les  » maladies du mode de vie  » et les troubles cognitifs liés à l’âge. Des pathologies dont le risque peut être considérablement réduit par l’arrêt du tabagisme, des excès d’alcool, un régime alimentaire équilibré, la pratique régulière d’une activité physique, un bon sommeil, mais aussi…de bonnes conditions de travail pour la proportion toujours plus importante d’actifs de 50 ans et plus.

    Source: UK Department of Health December 2016Health of the ‘baby boomer’ generation et Annual report on the state of the public’s health ‘Baby Boomers: Fit for the Future’

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