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On n’aime que les salauds !

Publié le 10 décembre 2016 par Le Journal De Personne
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L'art n'est pas politique. Mais la politique est un art ou plutôt un artifice. Rien qu'un artifice !

Ce n'est pas une vertu mais un vice. Un vice qui fait des bénéfices.

Artificiel qui prétend au substantiel. Singulier qui prétend à l'universel.

Ciel, je crains que nous ne puissions plus rien en dire d'essentiel !

Les politiques sont tous devenus menteurs professionnels.

Et leur mensonge a un goût de miel immonde comme toute propagande.

C'est de la com'. De la communication sans contre-indication.

Autrement dit : on nous ment en affirmant qu'on ne peut pas faire autrement, que de dire le contraire de ce qui est, avec l'intention de tromper... d'induire en erreur.

En vertu d'un prétendu droit de mentir...

En vertu d'un sacro-saint présupposé selon lequel le vrai est hors de portée, nous n'avons droit et accès qu'à ce qui est tenu pour vrai...

En vertu du principe de rentabilité : on ne table que sur ce qui est rentable... les dessous de table, le casse efficace.

Pour se faire élire ou se maintenir, il faut mentir. Se mentir. Être ou devenir de mauvaise foi pour réussir.

Mentir cela veut dire : voler, tricher, trahir, violer les règles du jeu et desservir ceux qu'on est censé servir.

Pour les gagnants, il n'y a pas d'autre devise.

Pour les perdants, ce n'est que partie remise.

Pour régner, ils divisent et amenuisent.

Avec le cas Cahuzac, j'ose espérer que la chose est désormais comprise. C'est la règle qui ne souffre d'aucune exception : tous les politiques nous mentent, un peu, beaucoup, impunément !

Mais si on le sait, pourquoi est-ce qu'on continue de les élire, de les soutenir, de les applaudir ?

Parce que nos cœurs ont fini par se faire une raison : en croyant qu'il en est ainsi et qu'il ne peut en être autrement.

Du coup, on choisit parmi les meilleurs menteurs, non pas ceux qui se rapprochent le plus de la vérité, mais ceux qui s'en éloignent davantage.

Rien ne vaut une belle fausse promesse ! N'est-ce pas ?

La vérité, on n'en veut pas. On ne veut pas crever, mais rêver.

Sur nos listes, nous ne retenons que les populistes.

Et nos hauts parleurs sont conçus pour les beaux parleurs.

On rompra avec celui qui ne nous trompera pas.

C'est peut-être idiot mais on n'aime que les salauds, les tueurs !

Parce que la politique est un thriller.

Avec des acteurs qui se payent la tête des spectateurs...

Et je m'enfuis...

Parce que je crois... que je suis là, non pour accomplir

Mais pour abolir l'évidence.

Et pardon pour l'arrogance.


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