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En France on voit tout en grand, sauf Paris… ou c’est beau une ville avec des tours

Publié le 30 novembre 2014 par Dulconte
En France on voit tout en grand, sauf Paris… ou c’est beau une ville avec des tours

Une photo et une seule note pour le mois de novembre. Paris est sa banlieue n'en finit pas de s'endormir... Deux ou trois notes ratées ou rentrées pour ces dernières semaines. Il y avait la réflexion du ministre de l'économie Emmanuel Macron, de relancer les transports en autocar. Pour que les pauvres puissent voyager... soit, et une maladresse de plus du ministre de l'économie; mais pourtant on ne peut pas faire des TGV partout, et faute d'investissements depuis des années, des décennies même, les lignes secondaires ont dû être fermées les unes après les autres... et on n'est pas près de les rouvrir. Alors pourquoi pas relancer des autocars ? D'autres pays le font, de l'Allemagne aux Etats-Unis. Mais voilà, ce n'est pas assez grand pour la France. Et aux trois maladies de la France dénoncées par Emmanuel Macron, "la défiance", "la complexité" et "le corporatisme", il faudrait certainement en ajouter une quatrième : l'obsession de la grandeur ! De Louis le Grand au Grand Charles, de la grande armée au grand siècle, du train à grande vitesse à la très grande bibliothèque, tout doit être grand en France. Question grandeur, nous sommes vraiment incorrigibles nous les français. Roland Castro ne propose-il pas un projet de Central Park à la française pour réaménager le parc de la Courneuve qu'il est aussitôt qualifié de " plus grand projet d'aménagement urbain d'Europe "... incorrigibles vraiment ;-)

Paradoxalement, il n'y a que Paris qu'on a du mal à faire grand, des ses institutions à ses limites - l'introuvable métropole du Grand-Paris - en passant par ses constructions. Et le dernier épisode de la Tour Triangle montre qu'il ne sera pas facile de faire craquer le plafond des 37 mètres, même à la périphérie des arrondissements périphériques ! Le conseil de Paris vote contre, et voilà le projet reporté aux calendes d'un hypothétique nouveau vote que demande la maire de Paris, Anne Hidalgo qui dénonce le scrutin et veut faire revoter son petit monde. Mais aussi qui paie la sanctuarisation pour ne pas dire vitrification et endormissement du petit Paris d'Amélie Poulain, où il faut que les quartiers fassent village, qu'il n'y ait pas trop de bruit ou de circulation, que l'on fasse pousser des fleurs au pieds des arbres et des légumes sur les toits. Haussmann et l'architecture des faubourgs comme seule norme supportable et tolérée dans l'intra-muros...

Pourtant c'est beau une ville avec des tours...

Jean-Paul Chapon


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