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200 000 ans d’explosion démographique en six minutes

Publié le 08 décembre 2016 par Argoul

Pour se rendre compte de l’incroyable croissance humaine, le musée américain d’histoire naturelle a publié une vidéo sur YouTube, où l’on peut voir les êtres humains coloniser petit à petit la terre entière, à partir de l’Afrique, il y a 200 000 ans. On y voit leur nombre augmenter lentement, pendant des millénaires, et puis tout cela change en 10 000 avant Jésus-Christ, avec le début de l’agriculture. « Il a fallu 2000 siècles pour que notre population atteigne un milliard, et seulement deux siècles pour qu’elle atteigne les 7 milliards », conclut la vidéo. Alors forcément, cela fait réfléchir.

Pourtant rare sont les livres qui abordent de front la prolématique malthusienne, c’est-à-dire la maîtrise de la fécondité humaine. Marie-Pierre Hage* a ce courage : « Après les années de guerre, les différents gouvernements en France ont incité les femmes à enfanter, c’était légitime. Mais depuis les années 1980 et l’augmentation du chômage, il aurait fallu faire le contraire : encourager les familles avec un ou deux enfants en augmentant les prestations, et régresser pour les suivants, quitte à ne plus rien accorder au-delà du troisième. Donnons du travail aux millions de chômeurs avant de penser à nos futures retraites. Stabiliser notre démographie est un acte d’écologie pure. Un accroissement de la natalité sur Terre, et les espèces sauvages, faune comme flore, reculent, c’est mathématique. Il n’y a pas de vie humaine à zéro effet. Si le développement économique et démographique n’est pas remis en cause, nous aurons beau colmater ici et là une brèche, cent autres s’ouvriront ailleurs. Le nombre d’habitants compte énormément sur l’impact écologique.

Le Fonds des Nations unies (FNUAP) a dit que « le moins sera le mieux » en conseillant vivement le contrôle de la natalité et un maximum de deux enfants par famille. Il est temps que nos têtes dirigeantes le disent publiquement. Il n’est plus question de se faire accuser de malthusianisme ou d’autoritarisme. Mais les politiques, ou même certaines organisations comme Greenpeace, ne veulent pas soulever le problème de la surnatalité. Au sommet de Copenhague sur le climat en 2009, le sujet était tabou ! On parle de montée des eaux, de réfugiés climatiques, peut-être 150 millions dans un premier temps, sans savoir quels pays les accueilleront. Mais jamais on ne parle de dénatalité ! C’est pourtant la première règle à adopter. La surpopulation humaine est incompatible avec la survie de la nature sauvage et de notre propre espèce, à très court terme !

* L’urgence écologique (avant qu’il ne soit trop tard) aux éditions Libre&Solidaire, 158 pages pour 14 euros


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